Concours

Produits fermiers innovants : une édition sucrée-salée

Entre un chapelet de réunions « beaucoup moins drôles », Georges Ziegler, président du Département, a apprécié la douceur de la remise des prix du concours des produits fermiers innovants. 
Le palmarès avait en effet de quoi faire saliver les plus ascètes. Connue pour sa tradition d’élevage, la Loire excelle dans sa capacité à valoriser fromages et produits carnés. Cette seizième édition a toutefois révélé les aptitudes des producteurs à travailler aussi les produits sucrés : miel, crème glacé, chocolat, confitures, sirops… comptaient parmi les produits en lice et ont été appréciés du jury.
La vice-présidente à l’agriculture, Chantal Brosse, en maitresse de cérémonie, a simplement regretté que les collégiens n’aient pas pu être associés cette année au jury du concours en raison des conditions sanitaires. 
Parrain de cette édition, et de la prochaine, le chef étoilé Sylvain Roux (Château-Blanchard à Chazelles-sur-Lyon) a fait part de son enthousiasme quant à la diversité, la créativité et la qualité des produits proposés (17 au total) lors de cette édition 2020.

Une année pleine de confitures

Et s’il a avoué la difficulté à départager les meilleurs lors de la dégustation qui s’est tenue en septembre dernier, il fallait tout de même un gagnant, en l’occurrence, une gagnante : Marie-Hélène Meret. 
Fille d’agricultrice et passionnée par la transformation, elle a choisi de s’installer il y a cinq ans sur une toute petite surface (un hectare) à Commelle-Vernay. Elle complète ses productions par de la cueillette sauvage. Elle propose ainsi sirops, confitures, pâtes de fruits, tisanes, etc. 
Son produit innovant, c’est une gamme de confitures, une par saison. « Cela permet de montrer tout ce que je peux faire avec mes fleurs, fruits et légumes tout au long de l’année », précise la lauréate. En l’occurrence : confiture de pissenlit pour le printemps, pêche-framboise pour l’été, courge pour l’automne et poire façon « vin chaud » pour l’hiver. Le tout packagé avec des branches de noisetiers et du raphia. « Je ne voulais surtout pas d’emballages plastiques ! » 
Un trophée qui mettra en valeur son savoir-faire et l’obligera certainement à « en préparer un peu plus que les années précédentes ». 
La productrice sait déjà comment elle va affecter son prix (1 000 euros dédiés à un projet de communication) offert par le Département. « A l’heure du numérique, je dois faire un site internet plus développé, avec de la vente en ligne pour répondre aux besoins des clients plus lointains. Pour l’instant, je vends essentiellement dans le Roannais. » 
La mention spéciale du président du jury a été décernée à Florence Rolland (Dis grand-mère) pour son sirop de poésie – églantier. « Ça change, on n’a pas l’habitude de consommer du poil-à-gratter. C’est un produit rare, je veux le travailler au restaurant », annonce le restaurateur avant de féliciter l’ensemble des participants.
« Restez innovants ! Il faut toujours se réinventer » a poursuivi Sylvain Roux, invitant les agriculteurs à tenter leur chance l’an prochain lors de la 17ème édition. 
Et pour ceux qui voudraient mettre ces délicieux et originaux mets sur la table des fêtes, n’hésitez pas à contacter les producteurs !