Vœux inter-consulaires
Les acteurs économiques au service du développement du territoire

Les présidents des chambres consulaires de la Loire avaient donné rendez-vous jeudi 12 janvier, en fin de journée, Cours Fauriel à Saint-Etienne, pour la cérémonie des vœux du monde économique. L’occasion de rappeler les missions de chaque institution et les perspectives.

Les acteurs économiques au service du développement du territoire
De gauche à droite : Irène Breuil, présidente de la délégation de Saint-Etienne de la CCI Lyon Métropole Saint-Etienne Roanne ; Pascal Calamand, président de la Chambre des métiers et de l’artisanat de la Loire ; Raymond Vial, président de la Chambre d’agriculture de la Loire.

L’habitude avait été prise, avant la crise sanitaire, que les chambres consulaires organisent conjointement leur cérémonie de vœux : Chambre de commerce et d’industrie (CCI) Lyon Métropole Saint-Etienne Roanne ; Chambre des métiers et de l’artisanat ; Chambre d’agriculture. Après une pause de deux ans, c’est logiquement que des vœux inter-consulaires ont été programmés en ce début d’année 2023. Aussi, le rendez-vous avec les acteurs économiques et politiques du département de la Loire avait-il été donné jeudi 12 janvier à la CCI à Saint-Etienne.

Préfète, président du Département et conseillers départementaux (dont la vice-présidente en charge de l’agriculture), présidents et directeurs d’établissements de l’enseignement supérieur, représentants d’organisations patronales et de branches professionnelles, membres des chambres consulaires, partenaires, chefs d’entreprise et autres avaient répondu favorablement à l’invitation.

Honneur aux femmes… C’est donc Irène Breuil, présidente de la délégation de Saint-Etienne de la CCI Lyon Métropole Saint-Etienne Roanne, qui prenait la parole la première. Elle a souhaité placer cette soirée de vœux sous la thématique « Agir ensemble ». « Ensemble » avec les réseaux d’entreprises, les grandes écoles, les entreprises et tout le système économique du territoire. « Notre raison d’être, c’est d’être un acteur de proximité et d’être une CCI utile pour le développement du territoire et pour les entreprises. Il n’y a pas de développement sans cohésion. » Et de poursuivre : « La situation reste fragile et les enjeux sont nombreux. » Ainsi, la CCI renforce les dispositifs pour les entreprises afin qu’elles « réussissent les transitions nécessaires ». Philippe Valentin, président de la CCI Lyon Métropole Saint-Etienne Roanne, relevait la « parfaite cohésion » pour « être au service du territoire ».

A son tour, Pascal Calamand, président de la Chambre des métiers et de l’artisanat de la Loire, rappelait que « 2022 n’a pas épargné les entreprises » : pénurie de main d’œuvre, augmentation des prix de la matière première, conflit russo-ukrainien… « Elles ont dû s’adapter à de nouvelles manières de travailler, dans un contexte d’incertitude et de contraintes inédites. » Selon lui, « l’artisanat peut apporter et doit donc être placé au cœur du territoire. Il constitue un socle important de notre économie. Je fais le vœu que les pouvoirs publics traitent les artisans comme tel, et pas comme de simples entreprises. » Pour lui, la chambre consulaire doit « faire grandir les compétences, les projets, les territoires et les entreprises ».

L’agriculture et les souverainetés

Le président de la Chambre d’agriculture, Raymond Vial, revenait lui aussi rapidement sur les faits marquants de l’année 2022 pour l’agriculture, avec les aléas climatiques et le contexte économique, avant d’aborder l’avenir. « Avoir des produits rémunérés à leur juste valeur est le nerf de la guerre pour toute entreprise. » C’est bien évidemment le cas en agriculture. « Pour entreprendre, il faut aussi du courage et de la volonté. Nous ne réussirons le renouvellement des générations en agriculture que si nous attirons vers ce métier. » L’année 2023 sera marquée par la nouvelle Pac, qui aura des impacts sur les pratiques agricoles, et notamment en élevage. Raymond Vial n’oubliait pas l’enjeu majeur qu’est la souveraineté, et pas uniquement alimentaire pour la population : souveraineté alimentaire pour que les éleveurs puissent nourrir leurs animaux, souveraineté hydrologique en stockant de l’eau, enfin souveraineté énergétique en utilisant toutes les toitures des bâtiments agricoles pour produire de l’électricité.

 

Lucie Grolleau Frécon

La totalité de l'article est à retrouver dans le journal du vendredi 20 janier.