Concours

Fête du charolais : ouverture des portes le vendredi soir

Le concours de reproducteurs charolais accueille cette année 214 animaux provenant de 37 élevages (dont 7 nouveaux) et de 7 départements. Soit un peu moins d’animaux inscrits qu’en 2018, qui est la dernière année dite « normale » pour la Fête du charolais, mais plus d’éleveurs. Les animaux se répartissent ainsi dans les catégories : 27 veaux mâles d’automne et 16 veaux femelles d’automne ; 104 mâles de l’année et 17 veaux femelles de l’année ; 21 taureaux et 29 vaches et génisses. 

Nouvelle catégorie « bien naître »

Le Herd book charolais, qui agréée le concours de reproducteurs de la Fête du charolais, a souhaité mettre en avant les animaux affichant de bonnes aptitudes au vêlage, d’où la création cette année, pour les veaux mâles de l’année et les veaux mâles d’automne, de la catégorie « bien naître ». « Les producteurs de viande demandent de plus en plus à avoir des animaux vêlant facilement, justifiait Catherine Lafay (vice-présidente de la Fête du charolais) lors de la conférence de presse la semaine dernière. Il faut s’adapter à cette tendance. Jusqu’à présent, dans les concours, tous les profils d’animaux concourraient ensemble, laissant souvent moins de chances aux animaux dits à vêlage facile face aux autres animaux en raison de leur morphologie. Les sections de veaux devraient désormais être plus homogènes. » Le nombre de prix d’honneur donc en conséquence multiplié : un prix d’honneur veaux mâles de l’année « grand raceur » et un « bien naître », et de même pour les veaux mâles d’automne.

Pour inscrire un veau dans la catégorie « bien naître », les critères à respecter sont : index IFNais père + IFNais mère / 2 supérieur ou égal à 95 ; index Isu de la mère supérieur ou égal à 100. L’Isu esst calculé à partir de l’Ivmat (Index valeur maternelle), l’IVV (Intervalle vêlage-vêlage) et le pointage adulte. Si la mère du veau n’a pas d’Isu, le veau est systématiquement inscrit dans l’autre catégorie dite « grand raceur ». Les éleveurs ont le choix de ne pas inscrire leurs veaux dans la catégorie « bien naître » même s’ils répondent aux critères.

Les animaux concourront individuellement le vendredi en fin de journée pour la catégorie « bien naître » (à partir de 18 heures) et le samedi dans la matinée pour les autres. Les prix spéciaux seront jugés le samedi après-midi. « Après avoir consulté les éleveurs, le choix a été fait de juger en nocturne le vendredi les sections de la catégorie « bien naître » », expliquait Christian Chargueraud. La Fête du charolais ouvrira donc ses portes dès le vendredi en fin de journée pour les visiteurs professionnels.

Création d’un prix Label rouge

Du côté des animaux de boucherie, les organisateurs ont enregistré moins d’inscriptions que d’habitude : 54 génisses, 9 vaches, 4 bœufs, soit un total de 69 animaux, contre plus de 100 les autres années. «Au printemps, les éleveurs se sont posés la question d’engraisser ou pas des animaux, ne sachant pas si la Fête du charolais allait pouvoir se tenir en raison du Covid, argumentait Marcel Augier. Les animaux maigres se vendent chers, donc la marge pour engraisser un animal diminue. » Autre raison évoquée par le responsable du concours d’animaux de boucherie : « Le prix de l’aliment du bétail est en forte augmentation. » Les organisateurs sont convaincus que la qualité des animaux sera au rendez-vous et espèrent que le fait qu’il y ait moins d’animaux soit favorable pour leur vente.

Les animaux seront jugés à huis clos la samedi matin, à partir de 8 heures, sous le chapiteau dédié. Les animaux ayant obtenu un premier prix de section concourront pour l’attribution des prix d’honneur. Pour cela, ils seront attachés dans le ring extérieur à proximité du chapiteau.

Une nouveauté est également à signaler pour le concours d’animaux de boucherie. Effectivement, un prix spécial "Label rouge Gros bovins" sera attribué par Interbev (Interprofession bétail et viande) et la FNCAB (Fédération nationale des concours d’animaux de boucherie, dont dépend le concours de la Fête du charolais) à l’animal Label rouge ayant obtenu le classement le plus élevé dans le concours de bovins de boucherie. Cet animal doit être né, élevé, abattu en France, labellisable et vendu à un opérateur agréé Label rouge. L’animal devra être certifié « Label » au stade de l’abattage, sinon le diplôme et la plaque seront retirés. Les animaux pouvant prétendre à ce prix ont une annotation spécifique dans le catalogue.

LGF

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