Filière viande
Fête du charolais : un rendez-vous tant attendu

Après de longs mois sans événement et une édition plus que perturbée en 2020 en raison du Covid, chaque responsable d’exposition et d’animation s’est fait un plaisir de prendre part à la conférence de presse organisée en début de semaine pour présenter l’édition 2021 de la Fête du charolais, qui se déroulera du vendredi 22 au dimanche 24 octobre. 

Fête du charolais : un rendez-vous tant attendu
Les animaux reproducteurs et les animaux de boucherie seront jugés le samedi. Une nouveauté à noter cependant : certains veaux mâles, ceux de la catégorie « bien naître » seront jugés le vendredi à partir de 18 heures.

La Fête du charolais s’installe chaque année au Scarabée de Roanne/Riorges depuis 2009, sauf l’an dernier, où le Covid a eu raison de la manifestation, comme beaucoup d’autres. Pour la 12è édition au Scarabée, les organisateurs ont dû se remettre en selle après une année 2020 particulière et une édition 2019 également spéciale en raison de l’accueil du concours national adultes de la race Charolaise. L’équipe de Christian Chargueraud s’affaire depuis plusieurs mois pour préparer cet événement et accueillir dans les meilleures conditions possibles exposants, animaux et visiteurs.

Comme d’habitude, la race Charolaise sera bien représentée, avec des animaux reproducteurs et des animaux de boucherie, mais avec un peu moins d’inscrits que ces dernières éditions. Des explications sur ces deux concours historiques sont données ici

Quant au concours d’agneaux de boucherie, faute d’animaux, il ne peut pas se tenir. « Octobre n’est pas la meilleure période pour vendre des agneaux, expliquent les responsables de la Fête du charolais. En avril-mai, les éleveurs ne savaient pas si la Fête du charolais allait pouvoir se tenir. Dans le doute, ils ont préféré vendre leurs agneaux. »

Autre défection : l’exposition avicole de l’association des Amis de la basse-cour, qui est plus que perturbée, non pas par le Covid, mais par la grippe aviaire. Depuis début septembre, en raison de cas d’Influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) en France, la circulation de volatils est interdite dans 120 communes de la Loire. Face à cette restriction mais aussi face à un nombre d’inscriptions bas, les responsables de l’exposition ont fait le choix d’annuler l’exposition avicole. Les Amis de la basse-cour exposeront uniquement des lapins, dans un chapiteau de quelques mètres carrés, contrairement au vaste chapiteau de 500 m² qui accueille habituellement 700 animaux. Joseph Couturier, co-président de l’association, indiquait que plusieurs éleveurs, pourtant des passionnés, ont arrêté l’élevage de poules et autres animaux à plumes pendant la période de Covid, ne trouvant plus de débouchés pour leurs animaux. « Ces éleveurs assurent le maintien de races anciennes. Vu le contexte, je crains que certaines disparaissent. »

Communiquer, encore et toujours

Par contre, les autres expositions et animations seront bien au rendez-vous. Elles contribueront elles aussi à faire se rencontrer les acteurs de l’agriculture ligérienne et le grand public. « C’est bien de pouvoir à nouveau communiquer sur l’agriculture à travers un tel événement, intervenait Alexandre Coudour, membre du bureau de la Chambre d’agriculture. Il faut continuer à sensibiliser sur l’élevage, sur la viande, sur les produits locaux, sur l’agriculture en général. »

La mini-ferme, tenue par les responsables de deux fermes pédagogiques du réseau Bienvenue à la ferme (Triplette charoline et Ferme du Bessy), accueillera petits et grands pour qu’ils partent à la découverte des animaux et du métier d’agriculteur. Des élèves du Lycée agricole de Chervé viendront leur prêter main forte en proposant aux enfants de participer à un jeu. A la fin du week-end, deux d’entre eux seront tirés au sort et feront gagner à leur classe une visite dans l’une des deux fermes pédagogiques (offerte par l’association Fête du charolais). Sous le tunnel de la mini-ferme seront exposés le travail d’enfants ayant récemment visité les deux fermes pédagogiques.

Bernard Dallery, président de l’Association des chevaux de trait de la Loire, confirmait la présence d’équidés à la Fête du charolais, même s’il lui a été difficile de mobiliser les éleveurs. Sept ou huit chevaux seront exposés : des chevaux Percherons principalement, mais aussi Comtois et Bretons. Trois calèches sillonneront l’esplanade du Scarabée pour promener les visiteurs. Deux de ces chevaux seront mis à disposition de l’épreuve de pointage équin le samedi matin. Le dimanche après-midi, les chevaux de trait défileront dans le ring intérieur du Scarabée.

Bien évidemment, les bouchers seront au rendez-vous, comme ils savent le faire depuis de nombreuses années maintenant (informations à retrouver en page de droite), tout comme les partenaires de l’agriculture et du territoire roannais avec leurs stands. Sur les 67 exposants qu’a enregistré le Scarabée, 10 viennent pour la première fois. « nous surfons sur la vague du concours national charolais », commentait Manuella Lepennec, en charge de la Fête du charolais au Scarabée.


Lucie Grolleau Frécon