Du 20 au 22 octobre
Les concours d’animaux, le socle de la Fête du charolais

L’équipe de Christian Chargueraud a une nouvelle fois tout mis en œuvre pour que l’édition 2023 de la Fête du charolais se déroule au mieux. Jusqu’à dimanche, le site du Scarabée de Roanne/Riorges sera en effervescence avec les nombreuses animations proposées aux visiteurs, qu’ils soient professionnels ou grand public.

Les concours d’animaux, le socle de la Fête du charolais
Le concours de bovins reproducteurs et celui de bovins de boucherie demeurent la raison d’être de la Fête du charolais.

Dans le passé, l’organisation de la Fête du charolais a été malmenée par de multiples contraintes extérieures. En 1974, la grève des PTT (La Poste) a contraint les organisateurs à mettre en place « une poste parallèle » pour recueillir les inscriptions des animaux et à largement utiliser le téléphone, et même le téléphone arabe. La météo a également bousculé le déroulement du concours : en 1969, la neige, le froid et le verglas ont retardé les opérations du jury et empêché les nombreux acheteurs et visiteurs de venir ; en 1980, le temps glacial et la neige ont retenu quelques éleveurs et leurs animaux chez eux.

Plus récemment, en 2015, la Fête du charolais a été incertaine en raison de la réglementation relative à la FCO (restriction des déplacements des animaux). Christian Chargueraud, nommé depuis peu président du comité d’organisation, et les membres du conseil d’administration avaient décidé, début octobre, que la manifestation se tiendrait coûte que coûte, dans le respect de la réglementation en vigueur. En 2020, le Covid a contraint les organisateurs à organiser le concours de bovins de boucherie en ferme. Les reproducteurs n’ont pas pu avoir de concours dédié.

Depuis cet été, les cas de FCO dans les élevages bovins français se multiplient. Néanmoins, la réglementation n’impose pas de zones réglementées et de restrictions de mouvements d’animaux. C’est plutôt la MHE qui a inquiété les organisateurs. Cette maladie réglementée, émergente dans le sud de la France dans l’été et récemment en Suisse, impose des zones avec des mesures spécifiques. Au vue de la carte des zones réglementées publiée vendredi dernier, la Loire passe, pour l’instant, entre les mailles du filet, la Fête du charolais également.

Pleuvra ou pleuvra pas ?

Cette menace écartée pour l’édition 2023, les organisateurs gardent un œil sur les prévisions météorologiques. Effectivement, la pluie tant attendue depuis le printemps par les agriculteurs pourrait bien tomber ce week-end. En quelle quantité ? Les météorologues ont des avis divergents. L’équipe de Christian Chargueraud l’espère modérée afin de ne pas freiner la venue des visiteurs. Effectivement, le travail fourni par les bénévoles est le même que le public soit nombreux ou pas. L’équilibre financier de cette manifestation repose aussi sur le nombre de billets d’entrée vendus et la restauration. Même si les animaux et beaucoup d’activités sont à l’abri, la Fête du charolais reste une manifestation de plein air qui laisse peu de place aux mauvaises conditions météo.

Les animaux prennent possession des lieux aujourd’hui même. Leur désinsectisation est obligatoire pour écarter les risques liés à la MHE. Les exposants installent leur stand eux aussi ce vendredi. Les premiers bovins à entrer dans le ring seront les mâles de l’année, à 18 heures ce jour, pour le jugement des catégories Bien naître et Trophée viande du concours de bovins reproducteurs. Il reprendra samedi matin dès 8 heures. Après la pause déjeuner seront jugés les lots (prix de famille, prix d’élevage). La matinée du samedi sera également consacrée au jugement des deux concours d’animaux de boucherie - bovins et ovins – à huis clos.

Autres concours

A noter que les animaux (volailles et lapins) exposés sous le chapiteau animé par l’association des Amis de la basse-cour de Roanne verront également passer les juges dans la matinée du samedi, sans pour autant que l’espace soit fermé au public. Le responsable de cette structure, Yves Polissier, se dit ravi de ne pas subir de contraintes relatives à la grippe aviaire, contrairement aux années précédentes.

Même s’il n’est pas facile de mobiliser les éleveurs, Bernard Dallery, président de l’association des chevaux de trait de la Loire, est lui aussi content de pouvoir maintenir l’exposition équine à la Fête du charolais. Les chevaux serviront de support à la finale départementale de jugement des animaux par les jeunes, qui se déroulera le samedi matin. En parallèle se tiendra également l’épreuve bovine (lait et viande). La remise des prix de ces concours de pointage se déroulera samedi après-midi dans le ring intérieur du Scarabée.

Alors que les éleveurs de chevaux de trait seront aux côtés de leurs animaux tout le week-end pour répondre aux questions des visiteurs, ils assureront une présentation ludique des races et des attelages dans le ring dimanche après-midi.

Ce n’est pas un concours mais un jeu qui sera proposé aux enfants qui se présenteront à la mini-ferme, gérée par des membres du réseau Bienvenue à la ferme. Ils pourront tenter de faire gagner à leur classe une visite dans une ferme pédagogique du Roannais offerte par le comité d’organisation de la Fête du charolais.

Nombreux stands

De son côté, la représentante du Scarabée, Manuella Le Pennec, annonçait, lors de la conférence de presse, le 9 octobre, l’inscription de 60 exposants avec un stand. « Des entreprises qui étaient absentes ces dernières années sont de retour. C’est bon signe. » Outre les structures partenaires de l’agriculture (enseignement, équipement pour l’élevage, fournitures, services, machinisme...), seront représentées des activités en lien avec l’habitat, l’énergie ou encore les véhicules. Le domaine de la gastronomie sera également bien fourni avec plusieurs stands : « L’objectif est de développer ce pôle “ terroir “ dans les prochaines années. »

 

Lucie Grolleau Frécon