Concours de nouvelles
« Je m’attends à être surpris »  

La société d’agriculture de la Loire est partenaire du concours de nouvelles « Écrits Ruraux » lancé par Paysans de la Loire. Son président, Fabrice Just, nous explique ses motivations.

« Je m’attends à être surpris »  
A l’instar de son président, Fabrice Just, plusieurs membres de la Société d’agriculture de la Loire feront partie du jury du concours de nouvelles « Écrits ruraux ».

Fondée en 1761, la Société d’agriculture s’appelle plus précisément « Société d'agriculture, industrie, sciences, arts et belles-lettres de la Loire ». Pourquoi cette dénomination ? 
Fabrice Just : « Nous étions à cette époque dans un contexte très universaliste, dans l’esprit des philosophes des Lumières. Les sociétés avaient un objet en particulier mais s’intéressaient à d’autres domaines. A Saint-Etienne, la société s’est beaucoup intéressée aux enjeux industriels mais aussi à l’agriculture. Il fallait assurer le développement agricole du garde-manger de la ville : la plaine du Forez. Ils travaillaient sur les semences, la mécanisation, etc. Les adhérents, les intellectuels de l’époque, avaient une vision très large. Ils ne négligeaient pas le côté culturel. C’était un peu paternaliste.
Nous, aujourd’hui, au sein de la société, on met un point d’honneur à ne pas négliger les valeurs d’origine y compris l’humanisme et les belles-lettres. On se reconnait dedans. »
 
Justement, aujourd’hui, la période est compliquée pour le monde associatif. Comment vous organisez-vous ?
F.J : « Nos adhérents sont répartis sur un territoire assez large : le Stéphanois, le Forez, le Roannais donc ce n’est pas simple de se réunir et de revenir avant 18 heures à la maison. 
Physiquement, on ne s’est pas vus depuis septembre. Mais nous sommes restés en contact tout le temps : on a fait de la visio, on s’est appelé. Notre lettre d’informations continue à être envoyée. Nos adhérents sont à l’aise avec les technologies de communication. On va se revoir prochainement dans le respect des gestes barrières. Notre assemblée générale est en stand-by, on attend l’éclaircie. »
 
Vous n’avez pas hésité à devenir partenaire de notre concours de nouvelles. Pourquoi ? 
F.J : « Dans nos activités, on a toujours fait en sorte de valoriser les auteurs du terroir, en les invitant à participer au comice de Feurs ou aux journées de la fourme de Montbrison par exemple. Pour nous, c’est donc une évidence d’être partenaire de ce concours. Que le journal Paysans de la Loire, identifié comme une référence chez les professionnels, propose ce genre d’activités, un peu différent de ses missions habituelles, est une très bonne idée selon moi. J’aime la transversalité. Il y a quelques années, nous avions accueilli des agriculteurs artistes au lycée. J’apprécie le mélange des genres. »
 
Vous serez membre du jury. A quoi vous attendez-vous ? 
F.J : « C’est une expérience inédite pour moi. Je ne m’attends à rien en particulier si ce n’est à être surpris ! Un peu comme avec les copies des élèves. 
Par nature, nous sommes très connectés à l’historique du monde rural, mais il ne faut pas rester bloqué dans la nostalgie. Si des auteurs nous proposent des textes d’anticipation, j’en serais ravi.  Et puis, il y aura peut-être parmi les nouvelles un petit joyau. »
 
Que diriez-vous à nos lecteurs qui hésiteraient à se lancer dans l’écriture ? 
F.J : « Il n’y a aucun risque. Il faut y aller. On est sur un temps spécial (couvre-feu, confinement), on a plus de temps pour écrire. C’est une opportunité à saisir. Ce concours est un espace de liberté, de création totale. Il faut en profiter, il n’y aura pas de censure. 
Certes, il y a quelques contraintes dans le règlement (mots à placer, etc.), mais de la contrainte jaillit la créativité !  Donnez libre cours à votre inspiration. »
 
Propos recueillis par David Bessenay
 

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