Plus de 30 % du territoire ligérien est recouvert de forêt. Un chiffre qui, à lui seul, résume le besoin d'attention qu'elle mérite. « Le Département ne s'occupe pas que des habitants, aussi du territoire, la Loire est indissociable de la forêt », introduit le président du Conseil départemental, Georges Ziegler. De fait, la collectivité, qui est par ailleurs un propriétaire forestier important (870 hectares), soutient la filière à travers un plan qui touche bientôt à sa fin (2015-2020).

Laurent Russias, « monsieur forêt » du Conseil départemental, a dressé un bilan des sept mesures engagées. Certaines se sont révélées particulièrement efficaces comme l'appui au reboisement (1500 à 1800 euros/ha accordés selon les espèces) qui a concerné près de 500 ha ; l'appui aux entreprises de travaux forestiers et scieries contraintes d'engager des investissements souvent très lourds en matériel ou encore la rénovation (72 km) et la création (22 km) de nouvelles routes forestières. D'autres sont plus délicates à concrétiser comme le regroupement forestier pour lutter contre le morcellement de la forêt, talon d'Achille de la filière. « C'est un dispositif à ré-interroger en termes d'efficience » (seulement 11 ha), estiment les élus.

Objectif 2021/2026

Au total, le Département aura investi 4 millions d'euros d'ici 2020. Ce plan traduit la volonté d'agir sur une filière, « porteuse d'emplois non délocalisables », grâce à un travail de partenariat avec tous les acteurs. Et contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, la filière bois crée également des emplois dans les grandes villes, pas seulement en zone rurale. Roanne, Montbrison et Saint-Etienne captent la majorité des emplois dans l'ameublement, la construction et la distribution.

Les conseillers départementaux, le président en tête, se sont donc promis de se pencher rapidement sur le plan 2021-2026. L'adaptation au changement climatique sera au cœur de la réflexion. « On souhaite mieux appréhender toutes les problématiques : remembrement, routes forestières, plantations nouvelles, qualité des essences. Et on y mettra les moyens nécessaires », concluait Georges Ziegler avant de lancer un appel à l'unité au sein de la filière.

David Bessenay

Retrouvez plus d'informations sur les visites de terrain dans notre édition papier datée du 20 septembre 2019

(1) : Fibois (interprofession), ONF (Office national des forêts), ETF (Entreprises de travaux forestiers), Union forestière de la Loire et Fransylva Loire (propriétaires privés), CNPF Auvergne-Rhône-Alpes (centre régional de la propriété forestière).

La forêt et la filière-bois ligérienne en chiffres