Gouvernement
Covid : vers une levée des mesures en février

A la suite du conseil de défense sanitaire du jeudi 20 janvier, le Premier ministre, Jean Castex, s’est une nouvelle fois adressé à la presse pour faire le point sur l’évolution de la situation sanitaire liée au Covid, dresser un bilan des mesures mises en place pour le mois de janvier et présenter un calendrier de levée des restrictions. Il a également confirmé la mise en place du pass vaccinal.

Covid : vers une levée des mesures en février
Jeudi 20 janvier, en fin de journée, Jean Castex, Premier ministre, a annoncé le calendrier de levée des mesures de restriction pour limiter la propagation du Covid. Crédit photo : capture d’écran de l’édition spéciale de TF1.

Le gouvernement français a décidé, jeudi 20 janvier, d’alléger les mesures de freinage de la propagation du virus du Covid en deux étapes sur le mois de février, tout en déployant le pass vaccinal. Le Premier ministre indiquait cependant que « cette approche graduée et progressive appelle au respect strict des règles du jeu jusqu’à ces échéances ».

Ainsi, à partir du 2 février, tous les équipements (sportifs et culturels) qui accueillent du public assis pourront retrouver un fonctionnement normal sans jauge, en respectant l’obligation du port du masque. Le télétravail ne sera plus obligatoire, mais restera recommandé. Et le port du masque ne sera plus exigé en extérieur.

Le 16 février, les autres mesures seront levées : il sera possible de consommer dans les stades et les transports ; la consommation debout dans les bars et les concerts debout pourront reprendre ; les discothèques pourront rouvrir.

Jean Castex annonçait également que le gouvernement envisage aussi, au retour des vacances scolaires, un allègement du protocole sanitaire dans les écoles : levée du port du masque dans les écoles élémentaires ; ré-évaluation du nombre de tests et autotests à réaliser.

En parallèle de cet allègement des mesures, le gouvernement souhaite déployer le pass vaccinal, qui entrera en vigueur le 24 janvier (sous réserve de la décision du conseil constitutionnel). Ainsi, les Français de 16 ans et plus devront justifier d’un schéma vaccinal complet pour aller au restaurant, au cinéma, dans un stade ou pour prendre le TGV. Pour amplifier la vaccination, le gouvernement va permettre « à celles et ceux qui font leur première injection d’ici le 15 février de bénéficier d’un pass vaccinal valide, à deux conditions : bien faire la 2e dose un mois plus tard et justifier, dans l’intervalle, d’un test négatif de moins de 24 heures ». Pour le Premier ministre, « la transformation du pass sanitaire en vaccinal est une évolution nécessaire pour amplifier la couverture vaccinale en cas de nouveau variant, et cohérente car nous assumons de faire peser la contrainte sur les non vaccinés et pour lever les mesures de freinage ».

Des raisons d’espérer ?

Dans son bilan épidémiologique, le Premier ministre estimait que la 5è vague « n’est pas terminée, mais la situation commence à évoluer plus favorablement. La vague liée au variant Delta est en recul, le nombre de malades en réanimation se réduit enfin ». Quant à la vague provoquée par Omicron, elle « commence à marquer le pas dans les régions où ce variant avait frappé en premier. Mais ce n’est pas encore vrai dans toute la France, où le nombre de cas continue à progresser ». Pour Jean Castex, ces éléments dessinent une perspective rassurante et cohérente avec ce qui est observé au Royaume-Uni. Il évoquait une autre nouvelle rassurante : « le variant Omicron est plus contagieux, mais moins sévère que les précédents ». Néanmoins, « même atténué, ce virus n’a rien d’anodin. Il ne s’agit pas d’une simple grippe » : plus d’hospitalisations sont liées à Omicron qu’à la grippe une année normale.

Continuer à miser sur la vaccination

Une nouvelle fois, le Premier ministre insistait sur l’intérêt de la vaccination : « C’est parce que la population est massivement vaccinée et que les vaccins restent protecteurs que nous avons pu traverser cette vague. Une personne complètement vaccinée a quatre fois moins de risques d’attraper le Covid et surtout 25 fois moins de risques d’être hospitalisé en soins critiques (avec des formes graves) par rapport à une personne non vaccinée. 7% des adultes ne sont toujours pas vaccinés, pourtant ils représentent la plus grande partie des personnes hospitalisées. La vaccination a changé la donne et nous devons poursuivre les efforts et la mobilisation. »

De plus, Jean Castex estime que la vaccination des enfants de 5 à 12 ans doit progresser. « Je veux dire aux parents qui hésitent que les autorités scientifiques sont claires sur le bénéfice de la vaccination ». Pour les 12-17 ans, l’ouverture du rappel a été décidée pour ceux atteints de pathologies. « Nous allons ouvrir cette possibilité de rappel vaccinal à tous, mais sans obligation, à partir de lundi prochain. »

Des records de tests

Pour le Premier ministre, au-delà de la vaccination, « la stratégie de dépistage et les mesures de freinage ont été tout aussi utiles. Les simulations ont montré que si nous n’avions pris aucune mesure, le nombre d’hospitalisations aurait été deux fois plus important. Nous avons pu préserver la continuité des activités, éviter de restaurer un couvre-feu, laisser les écoles ouvertes. J’ai conscience que l’adaptation du protocole sanitaire à l’école a entrainé des difficultés. Mais le choix a été le bon : tester pour ne pas fermer les écoles et pour freiner l’épidémie. » La France a atteint, la semaine dernière, des records absolus de nombre de personnes qui se sont fait tester. « C’est nécessaire pour freiner et faire reculer Omicron. »

 

Lucie Grolleau Frécon