Loire conseil élevage
« Construire du collectif pour viser l’autonomie »

Retour sur l’assemblée générale de Loire conseil élevage, qui se tenait vendredi 15 avril à Chalain-le-Comtal. Elle fut l’occasion de parcourir l’offre de services de l’association et d’officialiser le principe d’échange de visites des conseillers dans les fermes.

« Construire du collectif pour viser l’autonomie »
Pour Hervé Burnot, président de Loire conseil élevage, les compétences des conseillers constituent « un petit trésor que nous voulons offrir à l’ensemble des éleveurs ».

La collecte et la valorisation des données dans les élevages laitiers demeure la base de Loire conseil élevage. En complément des données historiques, la structure a travaillé, ces dernières années, sur de nouvelles analyses de lait : statut sur l’acétonémie (lait individuel), acides gras (lait de tank). Le travail se poursuit. L’association devrait être en mesure de proposer prochainement des analyses d’acide gras animal par animal. « On devrait même pouvoir aller jusqu’à l’estimation des émissions de méthane », assure Sophie Marchal, la directrice. Toutes les données collectées sont valorisées via les outils tels que Mil’klic pour les bovins laitiers ou Caplait pour les caprins. Autre moyen de recueillir des données : les équipements d’aide à la surveillance du troupeau par capteurs électroniques. Loire conseil élevage est partenaire de Coopel pour l’outil Medria (vêlages, ingestion, chaleurs, santé).

Le conseil et l’expertise individuels, dans des domaines variés comme par exemple la fertilisation, le bilan carbone, le bien-être animal, sont également au cœur de l’action de Loire conseil élevage. Le nouvel outil Géofolia permet de réaliser des plans prévisionnels de fertilisation (une centaine en 2021). Les conseillers réalisent également des bilans carbone (75 l’année écoulée), permettant de faire un état des lieux sur l’exploitation et d’identifier des améliorations potentielles. « On se rend compte que les leviers d’amélioration du bilan carbone sont aussi de bons leviers pour améliorer l’efficacité économique de l’exploitation. » Sophie Marchal a annoncé que Loire conseil élevage s’est engagé dans le programme européen Life carbon farming et que l’association recherche une dizaine d’éleveurs volontaires pour l’intégrer. A noter qu’elle peut également conseiller les éleveurs dans le domaine du bien-être animal, thématique qui revient sur le devant de la scène puisque la charte des bonnes pratiques intègre désormais le diagnostic Boviwel. Outre le suivi individuel, Loire conseil élevage dispense également un accompagnement collectif à travers de nombreuses formations et l’animation de groupes d’éleveurs (suivi de pâture, robots de traite…).

Les compétences des conseillers sont acquises grâce à des essais conduits par des groupes d’échange sur les pratiques innovantes (efficacité du lisier selon le mode d’épandage, réponse de la luzerne à l’irrigation…). Mais aussi grâce aux réseaux de spécialistes au niveau régional (dix groupes techniques au sein de la Fidocl) et local (échanges au sein de l’équipe de conseillers de Loire conseil élevage, où chacun a un dossier de spécialisation).

Les compétences, un véritable trésor

« Après deux ans de pandémie, une nouvelle crise économique s’ouvre aujourd’hui, avec des conséquences importantes pour l’agriculture, intervenait Hervé Burnot, président de Loire conseil élevage. L’accompagnement technique des éleveurs s’avère encore plus indispensable. Notre structure doit continuer à développer ses savoir-faire et ses compétences, à un coût raisonné.  Pour moi, les crises successives ne sont que des accélérateurs de changement. Notre structure se doit de répondre aux attentes des éleveurs et de construire du collectif pour viser l’autonomie. »

C’est dans cette logique que les membres du conseil d’administration de Loire conseil élevage ont officiellement fait évoluer les forfaits Sérénité et Performance en proposant aux éleveurs l’échange de visites. Dans le cadre de ces forfaits, l’élevage est rattaché à un technicien de référence, qui réalise des visites de conseil six fois par an. Avec l’échange, une fois par an, l’une des visites de conseil est réalisée par un autre technicien, ayant des compétences et des expériences différentes. Alors que le conseiller du secteur reste l’interlocuteur privilégié, l’éleveur accède à la richesse de compétences de toute une équipe.

 

Lucie Grolleau Frécon