Saint-Galmier
Sainte Catherine : une foire historique attendue cette année

L’équipe municipale en place à Saint-Galmier souhaite voir perdurer la foire de la Sainte Catherine, qui se déroule depuis le Moyen Age chaque 25 novembre. Après une année blanche en raison du contexte sanitaire, la ville renoue cette année avec la tradition en organisant ce rendez-vous populaire, historiquement agricole mais qui est largement ouvert sur la ruralité.

Sainte Catherine : une foire historique attendue cette année
Les responsables de la foire de la Sainte Catherine souhaitent affirmer le caractère agricole de ce rendez-vous annuel de Saint-Galmier, tout en s’appuyant dessus pour communiquer positivement sur l’agriculture auprès des visiteurs.

Quel Baldomérien n’a pas de souvenirs de la foire de la Sainte Catherine ? Nombreux sont également les habitants de la Loire qui auraient une anecdote à raconter. C’est le cas de Guy Berne, adjoint à la ville de Saint-Galmier en charge de la commission Agriculture, foires et marchés. « Je me souviens que, quand j’étais enfant, il y avait école le jour de la Sainte Catherine. Nous avions un petit laps de temps pour profiter de la foire, le soir après la classe. » Il raconte également qu’il aidait son père à emmener des pouliches, place des Roches, tôt le matin avant d’aller à l’école. « Une manifestation conviviale où chacun y trouve son compte, où chaque visiteur peut acheter ce qu’il cherchait, et même ce qu’il ne cherchait pas… », voilà comment Guy Berne décrit actuellement la Sainte Catherine. Philippe Denis, maire de Saint-Galmier a quant à lui une anecdote précise en tête : « Enfant, j’étais descendu avec mon père à la foire. Il avait acheté une grande bassine pour le linge. Alors qu’il neigeait, nous nous abritions la tête avec pour rentrer à la maison. »

Alors qu’il est désormais aux commandes de la ville de Saint-Galmier, la foire de la Sainte Catherine représente toujours pour Philippe Denis un jour festif, mais avec le souci de la sécurité en plus. « Maintenant que nous sommes aux responsabilités, il nous faut être dans l’anticipation. »

Pass sanitaire obligatoire

Le dossier sécurité a été validé par les services de la préfecture il y a environ un mois. « Nous savons que le sous-préfet de Montbrison est derrière nous pour cette manifestation », confie le maire. Gérard Allanche, adjoint notamment en charge de la sécurité, a élaboré le plan de la foire en tenant compte de tous les aspects liés à la sécurité. Il a fallu répondre aux exigences du plan vigipirate, avec une vigilance renforcée pour qu’aucun véhicule ne puisse accéder à la foire, et du plan sanitaire Covid-19. Pour cela, « il nous a fallu étanchéifier la ville en installant six points de contrôle du pass sanitaire aux entrées de la foire, explique le maire. A chaque point de contrôle, un bracelet sera remis aux visiteurs, qui ne seront plus obligés de remontrer leur pass sanitaire par exemple à l’entrée des bars ou des restaurants ». Pour réaliser ces contrôles, la ville a fait appel à une société spécifique, ce qui ampute le budget dédié à la manifestation de manière non négligeable.

Les organisateurs espèrent que les visiteurs seront au rendez-vous, et ce malgré la réglementation liée au Covid-19. « La foire de la Sainte Catherine est l’événement de l’année pour la ville de Saint-Galmier, de par son retentissement sur la commune, mais aussi ses environs et à l’échelle de la région », assure Philippe Denis. Cette foire traditionnelle a su traverser le temps, alors que « beaucoup d’autres ont disparu ». « Les visiteurs apprécient cette ambiance où les camelots font la promotion de leurs produits et ce type de foire où chacun peut trouver ce qu’il cherche », convient Guy Berne. Et même ce qu’il ne cherche pas… Les visiteurs du milieu agricole reviennent à la foire car il y a traditionnellement beaucoup d’exposants agricoles. « Ils peuvent y faire des achats, prendre des contacts, et bénéficier des prix “foire“ . »

Conserver l’aspect agricole

Guy Berne tient à conserver cet aspect agricole de la foire, notamment en redynamisant le foirail, boulevard Cousin. Cet espace a accueilli jusqu’à 1 200 bovins les bonnes années. Il y a deux ans, les effectifs étaient très bas. « Je me suis fixé comme mission de ramener du bétail sur le foirail. » Pour cette année, sont d’ores et déjà attendus des génisses montbéliardes à vêler, des génisses charolaises, des génisses salers, des femelles ferrandaises. « C’est bien aussi pour le public d’avoir différentes races de représentées », estime Guy Berne.

Comme ces dernières années, place de la Devise, devant la mairie, s’installera la Halle des saveurs, accueillant des producteurs. Les machinistes ont une nouvelle fois répondu présent avec du matériel agricole. Ils s’installeront dans le parc municipal sous le casino et, pour certains, route de Bellegarde. Outre ces points spécifiques mettant en avant certains acteurs de l’agriculture ligérienne, les responsables de la foire tiennent à constituer un vrai pôle agricole, avec par exemple un stand de la Chambre d’agriculture ou des interprofessions pour communiquer positivement sur l’agriculture directement auprès des visiteurs.

Comme les éditions précédentes, les mêmes grands pôles s’installeront dans le centre-ville. Les équidés prendront une fois encore possession de la place des Roches, comme d’habitude. Même s’il y a des demandes tant de la part des vendeurs que des acheteurs avant les fêtes de fin d’année, aucun animal à plumes ne pourra être exposé à la foire de la Sainte Catherine cette année en raison des mesures gouvernementales vis-à-vis de la grippe aviaire. Lapins et autres animaux à poils seront présents. Le pôle véhicules s’installera route de Bellegarde-en-Forez. 400 commerçants et forains sont attendus par les organisateurs. Ils prendront possession des rues pour une journée.

 

Lucie Grolleau Frécon