Crédit agricole Loire Haute-Loire
Miser sur le conseil pointu pour mieux accompagner

Jean-Michel Forest, président de la caisse de Crédit agricole Loire Haute-Loire, et Régis Sanial, responsable développement des territoires et agriculture, décryptent les chiffres 2021 de la structure, confirment ses engagements et abordent les perspectives.

Miser sur le conseil pointu pour mieux accompagner
A droite, Jean-Michel Forest, président de la caisse de Crédit agricole Loire Haute-Loire, et, à gauche, Régis Sanial, responsable développement des territoires et agriculture.

Le 28 janvier, les membres du conseil d’administration de la caisse régionale du Crédit agricole Loire Haute-Loire ont arrêté les comptes pour l’année 2021. Ils mettent en évidence « des résultats robustes dans une année de reprise économique, indique Jean-Michel Forest, le président. Ils confirment la solidité de la caisse, à la disposition du territoire et de ses acteurs. Ce bilan extrêmement solide permet de préparer sereinement l’avenir pour poursuivre notre stratégie d’investissement et les évolutions nécessaires dans nos métiers et nos politiques volontaristes de développement du territoire ».

Plus précisément, le résultat net social s’élève à 81,2 millions d’euros, soit une augmentation de 11,1% par rapport à l’exercice précédent. Les encours de collecte sont en progression de 3,8%. Ceux de crédits progressent de 2,6%. Pour Jean-Michel Forest, « l’économie a bien résisté à la crise. La puissance publique a joué son rôle. Les entreprises et les ménages ont bien résisté, dans la grande majorité. Nous sommes bien dans une crise sanitaire avec des conséquences économiques. Sur 2021, nous avons connu des investissements soutenus de la part des entreprises ». Concernant les ménages, « le Covid a engendré beaucoup de non consommation, ce qui se retrouve dans le niveau d’épargne. Désormais, on sent une volonté de vivre et de consommer ».

Logement et éco-rénovation

2021 a également été une année dynamique dans le domaine du logement. La caisse a financé 26 000 crédits pour l’habitat. « Les gens ont profité de la période de taux favorables pour investir. Le contexte engendre une montée en puissance des investissements dans l’immobilier, et nous nous attendons à une forte augmentation de la rénovation, que ce soit pour les biens en propriété ou pour ceux à louer puisque la réglementation incite à la rénovation énergétique des logements ». Pour le président de la caisse, « le Crédit agricole a un rôle d’accompagnement à jouer ».

« Le groupe s’est engagé sur trois priorités dans le domaine de la rénovation énergétique et les caisses sont en train de s’approprier ce dossier pour avoir un rôle de conseil, précise Régis Sanial, responsable développement des territoires et agriculture. Il ne faut pas oublier que notre projet sociétal est d’aller plus loin que là où nous sommes attendus ».

En 2021, le domaine de l’assurance de biens et de personnes souscrits par les clients de la caisse reste dynamique, avec une augmentation du nombre de contrats de 3%. « Il constitue un besoin de base pour chaque client. Le Crédit agricole a ce qu’il faut pour y répondre avec Pacifica », assure Jean-Michel Forest. 

Programme soutenu d’investissement

Les représentants du Crédit agricole Loire Haute-Loire réaffirment l’implantation territoriale de la caisse et sa volonté d’exercer partout au plus près des clients. « C’est le concept de banque universelle : pour tous les clients, pour tous les segments de l’économie et partout sur le territoire. Notre volonté est de capitaliser sur cette base », assure le président.

C’est pour cela que la caisse a engagé, il y a quelques années, un programme soutenu d’investissement, en commençant volontairement par les agences. Il s’est poursuivi par les bâtiments des deux sites, Saint-Etienne dans la Loire et Vals-Près-le-Puy en Haute-Loire.

Marché agricole

L’année 2021 a été marquée par une activité soutenue pour la caisse de Crédit agricole Loire Haute-Loire, avec plus de 9 000 crédits consentis. « Nous opérons une transformation pour actionner l’accompagnement dans des moments clés de la vie des agriculteurs : installation, transmission, aléas et difficultés, investissements », explique Régis Sanial. Nous misons sur les compétences, le savoir-faire et les connaissances. » Ceci dans le domaine des techniques agricoles, de la comptabilité, de la nouvelle Pac, du photovoltaïque.

La caisse de Crédit agricole a souhaité mener « une démarche singulière et puissante de questionnement auprès des agriculteurs installés depuis moins de quinze ans », indique Régis Sanial (1 500 agriculteurs potentiellement concernés sur les deux départements). Au total, ce ne sont pas moins de 1 000 entretiens dédiés, en présentiel, qui ont été conduits par les conseillers. Le questionnaire abordait quatre axes : l’agriculteur, sa famille et son exploitation ; sa perception et sa vision sur les grandes mutations de l’agriculture ; l’orientation de son exploitation agricole à venir ; les orientations personnelles.

Actuellement, les équipes du Crédit agricole sont en phase d’analyse des réponses. « L’objectif est d’avoir une vision des potentielles mutations agricoles des années à venir, précise le président de la caisse, Jean-Michel Forest. Nous pourrons enrichir nos bases de données et notre compréhension des agriculteurs, et ainsi identifier les axes d’accompagnement. Bien évidemment, nous voulons partager ces éléments avec les chambres d’agriculture et les autres OPA. » « L’objectif est aussi d’aider les agriculteurs à se poser des questions », complète Régis Sanial.

 

Lucie Grolleau Frécon