Sécheresse
La préfecture lève les restrictions des usages de l’eau
Depuis le 27 juin, la Loire a été placée en alerte quant à sa ressource en eau. Des mesures de restrictions ont progressivement été mises en place. Aujourd’hui, la situation s’est améliorée : ne subsistent désormais que des recommandations et non des impératifs.
Le 27 juin, la Loire est placée en alerte sécheresse. Au cours de l’été, la situation s’aggrave. Plusieurs fois, de nouvelles mesures sont prises. La zone du Forez (secteur Ance-Mare-Bonson), est particulièrement touchée. Septembre ne change pas la donne, un dôme de chaleur s’installe sur le département. Les milieux aquatiques, déjà fragilisés, souffrent. Les restrictions sont renforcées.
Au milieu du mois, le temps est plus humide et la préfecture choisit d’alléger les mesures le 22… avant de les renforcer les 6 et 11 octobre. Le département ne connaît pas de précipitations durables et les débits des cours d’eau sont dégradés. Un niveau de crise est déclaré sur trois secteurs : les monts du Lyonnais, du Forez (Ance-Mare-Bonson) et le Pilat-Sud.
Mi-octobre, le temps vire à l’orage et d’importantes précipitions rendent possible le retour des trois secteurs en alerte renforcée, puis à un niveau d’alerte le 3 novembre. L’arrêté annonce la fin des restrictions pour le 15 novembre. « Le contexte climatique permet aujourd’hui de clore cet épisode de sécheresse hydrologique et de lever toutes les restrictions des usages de l’eau », indiquent les services de l’état.
Un impact durable
La durée et l’intensité de cet épisode, couplé à celui de l’an passé, impactera durablement le débit des sources, notamment celles destinées à l’eau potable. Aussi, des restrictions d’usages pourront être prises localement par des arrêtés municipaux. Les prochains mois, période de recharge des réserves, seront déterminants pour la prochaine saison de basses eaux, d’avril à octobre.
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Dans la Loire, il existe douze zones de suivi permettant d’évaluer en temps réel les niveaux des cours d’eau. Contrairement à d’autres, le département ne dispose que de peu de nappes phréatiques. Aussi, de nombreux barrages ont été construits pour stocker les débits hivernaux, soit pour la production d’eau potable, soit pour des usages économiques et notamment agricoles.
La préfecture rappelle que la ressource en eau est l’affaire de tous. « Il convient dès aujourd’hui que chaque usager initie, développe ou renforce sa démarche de sobriété, permettant de réaliser des économies d’eau afin d’anticiper la réduction de la ressource disponible », détaille le communiqué qui ajoute qu’un contrevenant aux restrictions ou aux interdictions s’expose à une amende de cinquième classe, soit 1 500 euros (ou 3 000 euros en cas de récidive).
Les données hydrométriques sont consultables sur https://hydro.eaufrance.fr/