Association Solidarité sécheresse Loire
Opération maïs : premières livraisons

Depuis la fin du mois de juillet, la Chambre d’agriculture, la FDSEA et Jeunes agriculteurs mettent tout en œuvre pour approvisionner en maïs les exploitations ligériennes fortement touchées par la sécheresse. Les premiers camions sont arrivés en début de semaine.

Opération maïs : premières livraisons
Les premiers camions chargés de maïs sont arrivés dans les exploitations ligériennes lundi.

Suite à une première réunion avec les représentants des Organisations professionnelles agricoles (OPA) du département fin juillet sur la problématique de la sécheresse et du manque de fourrages dans les exploitations, l’association Solidarité sécheresse Loire 2022 avait été créée (SSL 2022, sont membres la Chambre d’agriculture, la FDSEA et les Jeunes agriculteurs). Son objectif : recenser les besoins et acheminer du maïs chez les agriculteurs en ayant fait la demande. Le président de la Chambre d’agriculture, Raymond Vial, a souhaité faire un point d’étape jeudi 11 août avec les responsables des OPA.

Le premier recensement auprès des agriculteurs ligériens a mis en évidence un besoin de 15 600 tonnes de maïs plante entière et de 3 140 tonnes de maïs épi. Les agriculteurs ayant répondu à cette enquête avaient jusqu’au 4 août pour confirmer leur commande. Finalement, ce sont 2 600 tonnes de maïs ensilage et 700 tonnes de maïs épi qui ont été définitivement commandées auprès de l’association SSL 2022.

Premiers camions

En parallèle, plusieurs élus de la Chambre d’agriculture et de la FDSEA ont mouillé  la chemise pour contractualiser des surfaces de maïs dans la Loire et les départements limitrophes, mais aussi pour trouver des entreprises susceptibles de récolter le maïs et de le transporter.

Un chantier de récolte a commencé ce début de semaine dans l’Allier, en présence du président de la Chambre d’agriculture et de la FDSEA. Du maïs acheté par l’association a également été récolté dans la Loire cette semaine à destination d’éleveurs ligériens.

L’arbre qui cache la forêt

La forte baisse des tonnages entre l’enquête et la commande définitive laisse penser que des éleveurs ont traité en direct avec des producteurs de maïs ou des Entreprises de travaux agricoles (ETA). Mais les représentants des OPA voient surtout en cette baisse une situation précaire pour beaucoup d’agriculteurs. « Certains n’ont pas les moyens d’acheter du fourrage et préfèrent vendre des animaux, rapportait Raymond Vial. D’autres n’ont pas obtenu le financement par leur banque. » « C’est effrayant de constater que des éleveurs font le choix de vendre des animaux, intervenait François Garrivier, vice-président de la FDSEA. C’est tout le potentiel de production agricole du départemental qui part. »

 

Lucie Grolleau Frécon

 

Article complet à retrouver dans l'édition papier du 26 août.