Election
Cinq ans de plus à l’Elysée pour Emmanuel Macron

Après de nombreuses interrogations sur qui reportera l’élection, Emmanuel Macron reprend le poste de président de la République pour cinq ans. Le soir du second tour, dimanche 24 avril, il a été annoncé comme réélu avec 58,5 % des voix, face à Marine Le Pen, qui récolte 41,5 % des suffrages.

Cinq ans de plus à l’Elysée pour Emmanuel Macron
Emmanuel Macron lors de son discours de victoire sur le Champ-de-Mars, devant ses supporters. © Facebook - Emmanuel Macron

Dans les douze départements d’Auvergne-Rhône-Alpes, dont la Loire, le président sortant a pris la première position à la suite du second tour dimanche 24 avril. Sur le territoire ligérien, cette fois encore, les résultats ont suivi les scores nationaux. Mais pour autant, l’écart entre les deux candidats s’est nettement accentué à l’issue de cette deuxième journée de vote. Emmanuel Macron (La République en marche) reste en tête avec 56,64 % des suffrages, devant la candidate du Rassemblement national qui récolte 43,36 % des voix. Soit un peu plus de 13 % d’écart contre 1,62 % lors du premier tour. Comme il y a deux semaines, quelques communes ligériennes ont placé Marine Le Pen en première position après le second tour : Grézieux-le-Fromental (66,99 %) ; la Valla-en-Gier (61,61 %) ou encore Rozier-Côtes d’Aurec (61,85 %).

Dans son discours, dimanche soir, le président réélu a promis de réinventer sa politique. « Cette ère nouvelle ne sera pas la continuité du quinquennat qui s’achève mais l’invention collective d’une méthode refondée pour cinq années de mieux au service de notre pays, de notre jeunesse », déclarait Emmanuel Macron.

Le RN mobilise les foules

Dimanche 10 avril, les candidats perdants (Jean-Luc Mélenchon, Valérie Pécresse, Yannick Jadot, Anne Hidalgo, Nicolas Dupont-Aignan et Philippe Poutou) ont invité leurs électeurs à voter pour le candidat La République en marche. « Il ne faut pas donner une voix à Marine Le Pen », déclarait le candidat La France insoumise après sa défaite le soir du premier tour. Une unification pour faire face à un Rassemblement national qui récolte bon nombre des voix cette année. Les discours des anciens candidats ont assuré la mobilisation de leurs électeurs. Avec ce second mandat, le candidat LREM devient le premier président de la Ve République à être réélu au suffrage universel hors cohabitation.

En comparaison de l’élection présidentielle de 2017, le RN a progressé de près de 10 % (33, 90 % contre 41,5 % cette année). Avec plus de 40 % des voix, la candidate fait le pourcentage le plus haut du parti sous la Ve République. Malgré sa défaite, Marine Le Pen se félicite de son score : « Les idées que nous représentons arrivent à des sommets un soir de second tour d’élection présidentielle. […] Le résultat  représente en lui-même une éclatante victoire. » Avec des élections législatives qui arrivent dans quelques semaines, celle qui a fait 41,5 % des suffrages veut mobiliser ses électeurs pour faire opposition à son rival du second tour.

À l’image du premier tour, l’abstention a pris une grande place. Avec 28,01 %, le taux d’abstentionnisme se retrouve en hausse de 2,6 % par rapport à 2017 (25,44 %). Dans la Loire le chiffre augmente aussi, avec un peu plus de trois points qu’au premier tour (26,68 % au deuxième tour contre 23,08 %).

 

Arthur Bonglet