Enseignement

Jean-Baptiste Auroy, nouveau proviseur du Campus agronova

Jean-Baptiste Auroy est le nouveau proviseur du Campus agronova, implanté à Précieux et à Saint-Genest-Malifaux. « Cet établissement de formation a une identité agricole et une implication sur le territoire. Ces dernières années, j’avais coupé avec les problématiques propres à l’agriculture et je voulais renouer avec elles. Même si j’ai bien conscience que le Campus agronova n’est pas qu’un lycée agricole.» Jean-Baptiste Auroy avance d’autres arguments justifiant son choix : « Les enjeux de l’établissement liés à l’exploitation agricole et aux formations me parlent aussi. Les sujets de travail ne manquent pas, et notamment en lien avec les problématiques sociétales. »

Pour Jean-Baptiste Auroy, « le Campus agronova a une culture de travailler à la fois pour le territoire et pour les jeunes en formation. Le directeur gère l’établissement, mais il ne fait que passer. L’établissement, lui, reste sur le territoire, au service des jeunes qui se forment et s’insèrent dans la vie active, et des professionnels qui sont en attente de jeunes formés ». D’ajouter : « Le Campus agronova est un établissement qui a un bon potentiel d’évolution, qui a la possibilité de rayonner au-delà de Loire centre et Loire sud, qui a des compétences nombreuses. Il est bien armé pour affronter l’avenir. »

Cette approche est en adéquation avec les attentes de la Draaf (Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt), que Jean-Baptiste Auroy relate : « La Draaf souhaitait une direction dans la continuité de la précédente, même si chaque proviseur a son style ! L’objectif est de renforcer les effectifs, la présence sur le terrain et les partenariats, ceci sur les secteurs que sont l’agriculture, l’agro-équipement et le commerce, sans oublier l’agro-alimentaire. » 

Le nouveau proviseur doit également s’approprier le projet de conversion à l’agriculture biologique de l’exploitation agricole du site de Précieux. La décision a été prise au printemps dernier et elle devrait se concrétiser en fin d’année scolaire. « L’équipe a travaillé sur des projections pour passer en agriculture biologique pour la production laitière et pour les cultures. L’objectif est désormais d’approfondir et de mûrir le projet pendant l’année scolaire pour que la conversion se fasse avec des choix techniques pleinement assumés. »

De prof de zootechnie à proviseur

Jean-Baptiste Auroy a déjà fait ses preuves en matière de gestion d’exploitation agricole. Après un Bac général dans un lycée agricole et un BTS Productions animales, puis une année de prépa post BTS et un diplôme d’ingénieur à Agro sup Dijon, Jean-Baptiste Auroy a obtenu un poste en remplacement comme professeur de zootechnie dans un établissement de la Creuse, où il est finalement resté trois ans. Après avoir passé le concours de professeur certifié de l’enseignement agricole, devenant ainsi fonctionnaire, Jean-Baptiste Auroy a eu l’opportunité de devenir directeur de l’exploitation agricole du lycée où il avait enseigné. « Elle était en difficulté financière. Ma mission était de la redresser. » Quatre ans après, la situation était redevenue stable, tout en ayant conservé toutes les productions, et l’exploitation était à nouveau un bon support pédagogique.

Jean-Baptiste Auroy a ensuite voulu accéder à d’autres responsabilités et a postulé comme directeur adjoint du Lycée des Combrailles (Auvergne), spécialisé dans les animaux de compagnie. « J’y suis resté pendant cinq ans. C’était la période du rapprochement d’Auvergne et de Rhône-Alpes. J’ai appris à connaître le Campus agronova lors de réunions régionales. »

Il était ensuite devenu logique pour Jean-Baptiste Auroy de candidater à un poste de directeur d’établissement. N’ayant pas d’opportunité à ce moment-là dans la région où il a grandi (Limousin et Auvergne), il prend donc la direction du département de la Somme pour devenir proviseur du Lycée de la Baie de Somme à Abbeville, tourné vers l’aménagement paysager et la gestion des espaces naturels, avec malgré tout des activités agricoles. « C’était enrichissant de découvrir cette région. »

Trois ans après, « j’ai eu la possibilité de formuler des vœux pour changer d’établissement. Après le confinement, j’avais envie de me rapprocher de ma famille. Le Campus agronova faisait partie des établissements que je visais et qui m’intéressaient géographiquement. »

Lucie Grolleau Frécon