Forez Fiest'Agri
Raphaël Charles : négocier et relever des défis

Dans le cadre de la sérié dédiée aux organisateurs de la Finale départementale de labour, dénommée cette année Forez Fiest’agri, présentation de Raphaël Charles, agriculteur à Sauvain et co-responsable finances.

Raphaël Charles : négocier et relever des défis
Raphaël Charles est co-responsable de la commission partenaires de Forez Fiest’agri : « J’aime négocier et relever des défis. »

Son projet d’installation, Raphaël Charles l’a depuis longtemps en tête. Il a été peaufiné pendant sa scolarité : « J’ai toujours voulu être agriculteur. Je voulais reprendre l’exploitation familiale à Sauvain et la regrouper avec celle des voisins. » En l’occurrence celle de la famille Murat, Etienne (le fils) étant un ami d’enfance. Ce projet s’est concrétisé le 1er janvier 2018 avec l’intégration des deux jeunes au Gaec des Epilobes (Véronique et Serge Murat).

Alors qu’il était encore scolarisé, le jeune homme effectuait des missions pour le Service de remplacement. Ses diplômes en poche, il s’est ensuite formé à la transformation fromagère dans un établissement spécialisé, puis a travaillé plusieurs mois dans une fromagerie. Une formation qu’il n’a pas choisie au hasard... Raphaël Charles précise : « Nous savions tous les deux que nous voulions produire du lait, mais sur une exploitation qui nous corresponde vraiment. Notre volonté était d’avoir un séchage en grange. Nous avons donc construit un bâtiment qui intègre cette installation. Mais un tel projet a un coût. Nous avons donc choisi d’y accoler une fromagerie pour produire de la fourme de Montbrison AOP. Cet atelier assure une plus-value et nous aide à financer l’investissement du bâtiment. »

L’exploitation compte actuellement 60 vaches de race Montbéliarde. Les 100 ha que compte la ferme sont essentiellement en herbe, mis à part 6 ha cultivés en céréales. Trois associés composent actuellement le Gaec (Serge Murat est désormais à la retraite). Ils emploient un salarié. Un tiers de la production laitière est transformé sur place en fourme de Montbrison (170 000 litres). Ces fromages au lait cru sont commercialisés en blanc, c’est-à-dire qu’ils sont vendus au bout de dix jours en vue d’être affinés. 20 tonnes de fourme sont ainsi produites. Le reste du lait est vendu à une fromagerie pour également être transformé en fourme de Montbrison.

Créer du lien et s’investir

Raphaël Charles a commencé à adhérer à Jeunes agriculteurs deux ans avant son installation. « Je voulais m’imprégner des sujets liés à l’agriculture et créer du lien avec les jeunes ou futurs agriculteurs des communes voisines. » S’il continue à adhérer au syndicalisme jeune, c’est toujours pour ces raisons, mais aussi pour « s’investir dans l’organisation d’événements » et pour « la bonne ambiance ». Il cite deux actions menées par JA et qu’il a particulièrement appréciées : participer au projet de fresque réalisée à l’occasion du passage du Tour de France à Saint-Bonnet-le-Courreau en 2020 et être en charge des buvettes lors de l’événement monté pour les 20 ans de l’AOP fourme de Montbrison.

Il s’est tout de suite dit partant quand a été lancé le projet d’organiser à deux cantons la finale départementale de labour. « C’était une belle opportunité pour apprendre à connaître les jeunes de la plaine, de créer des liens, mais aussi d’échanger sur notre travail et nos pratiques. » Le jeune homme est co-responsable de la commission partenaires. « J’apprécie négocier. Le commerce, ça me parle. J’aime bien aussi relever des défis. » La liste des sponsors potentiels avait été répartie entre plusieurs organisateurs. Raphaël Charles avoue que pour arriver à ses fins avec certains partenaires, « la persévérance a été nécessaire. Il aura fallu du temps pour obtenir une réponse, mais c’était très intéressant. »

Le budget étant désormais presque finalisé, le responsable peut désormais souffler un peu avant le jour J. Il incite les agriculteurs et le grand public à se rendre à Mornand-en-Forez dimanche 13 août. « Venez soutenir, dans la convivialité et avec vos proches, les agriculteurs qui vous nourrissent ! ».

 

Lucie Grolleau Frécon