Les responsables du comice agricole et de la foire-exposition de Feurs ont compris, en entendant les propos du Premier ministre la semaine dernière, que la situation sanitaire vis-à-vis du Covid devenait favorable à la tenue de l’événement. Ils peuvent donc avancer un peu plus sereinement sur l’organisation.
La dernière prise de parole du Premier ministre annonçant la levée progressive des mesures vis-à-vis du Covid a quelque peu rassuré les organisateurs du comice agricole de Feurs et de la foire-exposition. « Normalement, vu ce qui a été annoncé, le comice devrait pouvoir se tenir comme prévu les 25, 26 et 27 mars », se réjouissait Pierre Dosson, président de l’association en charge du concours des animaux. Une date non pas choisie arbitrairement mais définie selon le calendrier : toujours trois semaines avant Pâques.
Les préparatifs de l’édition 2022 avaient été lancés il y a déjà quelques mois, mais timidement au vu de l’évolution de l’épidémie de Covid. Désormais, les membres de l’association en charge des concours d’animaux vont pouvoir se consacrer pleinement à l’organisation du futur comice. Les dossiers d’inscription viennent d’être envoyés aux habitués. Les éleveurs souhaitant inscrire des animaux pour la première fois au comice sont invités à se manifester auprès des responsables des concours avant la fin du mois. Les contacts vont être pris avec les entreprises pour leur vendre des billets d’entrée dans les écuries. Les commandes de boissons vont pouvoir être passées pour approvisionner le bar.
Trois jours dans les écuries
Ainsi, le comice 2022 devrait pouvoir se dérouler sur les mêmes bases que les éditions d’avant Covid. Les animaux s’installeront dans la matinée du vendredi et les portes s’ouvriront au public en milieu de journée. Le jugement des différents concours se déroulera à huis clos le samedi matin : animaux de boucherie charolais et croisés ; animaux de boucherie limousins ; agneaux de boucherie ; reproducteurs charolais ; reproducteurs limousins. Les animaux quitteront les écuries le dimanche soir.
D’ores et déjà, Pierre Dosson annonce qu’une dizaine d’animaux ont été inscrits ces derniers jours par de nouveaux éleveurs. Suite à un sondage réalisé en décembre auprès des éleveurs ayant présenté des animaux ces dernières années, le président expliquait, à l’assemblée générale de l’association fin décembre, que 150 animaux de boucherie charolais et croisés et 35 à 38 animaux de boucherie limousins pourraient être inscrits pour l’édition 2022 du comice. Des chiffres bien en-deçà de ceux des années 2010, mais dont le président se contente, lui qui constate des baisses d’effectifs encore plus importants dans d’autres concours d’animaux de boucherie.
Il se pourrait que, à l’image du comice 2021, la totalité des bovins soient logés dans les grandes écuries : animaux de boucherie charolais et limousins, reproducteurs. Les ovins (agneaux de boucherie et reproducteurs) pourraient être installés sous un chapiteau, sur le parking jouxtant les écuries. Tout dépendra des effectifs d’animaux inscrits.
Un pôle dédié au lait
De son côté, le commissaire général de la foire-exposition et son équipe poursuivent le travail initié depuis l’automne. Les exposants ont répondu présents et les organisateurs sont satisfaits de pouvoir afficher complet. La foire-exposition commencera vendredi 25 et se terminera le lundi soir 28 mars. La nouveauté notable pour cette édition sera le pôle laitier, qui accueillera des vaches laitières de races élevées dans le département ainsi que des partenaires et acteurs de la filière laitière. Comme les éditions précédentes, la foire-exposition accueillera les pôles habituels : machinisme agricole, produits du terroir, habitat, automobiles…
Du côté des Amis de la basse-cour, l’ambiance n’est pas à la fête, non pas en raison du Covid mais de l’Influenza aviaire. La recrudescence des cas en France dans la faune sauvage et dans les élevages a obligé le ministère de l’Agriculture à prendre des mesures dès l’automne. Parmi elles, l’interdiction de rassemblements de volailles. Le chapiteau abritant habituellement l’exposition des Amis de la basse-cour, parc du Rozier, devrait donc voir sa surface réduite, pour n’accueillir que des animaux à poils.
Associations et municipalité continuent à avancer conjointement pour préparer cet événement forézien, avec les incertitudes liées au Covid. Ils travaillent notamment ensemble pour définir les conditions d’accès à la manifestation, que ce soit dans les rues et dans les écuries.
Lucie Grolleau Frécon
