Filière bio
Agribio Rhône et Loire : nouvelle image, mêmes objectifs

L’association des agriculteurs biologiques AgriBio Rhône et Loire (anciennement Ardab) tenait son assemblée générale lundi 13 mars, à Montrond-les-Bains. À l’ordre du jour, les différents rapports statutaires – moral, financier et d’activité – et un état des lieux de la filière bio.

Agribio Rhône et Loire : nouvelle image, mêmes objectifs
Les cinq coprésidents d’Agribio Rhône et Loire présentaient tour à tour leur rapport moral, lors de l’assemblée générale de la structure, lundi 13 mars à Montrond-les-Bains.

Après la dernière assemblée générale de l’Ardab courant mars 2022 dans le Rhône, qui avait vu la structure changer de dénomination pour devenir Agribio Rhône et Loire, c’est cette fois à Montrond-les-Bains, dans la Loire, qu’une quarantaine d’adhérents s’est réunie pour statuer et échanger à nouveau. « Bienvenue à notre première assemblée générale en tant qu’Agribio », introduisait Marc Rivoire, coprésident qui partage cette responsabilité avec Laurence Paccard, Geoffroy Subrin, Jean-Charles Jocteur et Philippe Achin. C’est donc un rapport moral à cinq voix qui a introduit cette réunion : « Nous souhaitons remercier toute l’équipe pour le travail accompli. C’est une phrase un peu bateau, mais qui cache un vrai engagement et un vrai professionnalisme, qui perdure depuis de nombreuses années. »

Les cinq coprésidents dressaient ensuite à tour de rôle différents constats et perspectives : le besoin de communication auprès des consommateurs autour des bienfaits en tous genres du bio ; les dispositions à prendre pour lutter contre le manque d’eau et, plus largement, le dérèglement climatique (« mettre en place des outils pour que le peu d’eau qui tombe soit utilisé à bon escient ») ; le repli des marchés de la bio ; la volonté de retrouver un « bon sens paysan » ; la réflexion autour de la création d’un poste de technicien en arboriculture pour développer, échanger et conseiller, etc.

Le directeur, Raphael Jacquin, présentait la structure et notamment les effectifs qui la constituent. Ainsi, l’association a enregistré, en 2022, 430 adhérents. Un nombre légèrement en baisse par rapport à 2021, année où le pic avait été atteint. À titre d’exemple, entre 2018 et 2021, le nombre d’adhérents n’avait eu de cesse de croître, passant de 330 à 480. Ils se répartissent par types de production, à savoir les éleveurs laitiers, majoritaires à 26 %, suivis de près par les maraîchers (24 %), les viticulteurs (18 %) et les éleveurs viande (14 %). Les producteurs de fruits rouges et de PPAM (7 %), les arboriculteurs (5 %), les producteurs dits de grandes cultures (3 %) et autres (3 %) viennent compléter le classement.

Une année riche en activités

Très active depuis deux ans sur la question de la communication et de la promotion, l’équipe d’Agribio Rhône et Loire souhaitait rappeler les principaux chantiers ayant abouti. Au-delà du changement de nom de la structure, le slogan a lui aussi été modifié pour devenir : « Le réseau des agriculteurs bio ». Un travail a été effectué sur la stratégie de communication et sur la création d’une commission communication. Le site internet a, quant à lui, « enfin vu le jour ». Son objectif est de « s’adresser à la pluralité de nos cibles et d’informer en conséquence : agriculteurs, collectivités, professionnels de l’alimentation, consommateurs, enseignement et associations, etc. »,

Si ce dernier sert de vitrine d’information, il n’a pas pour vocation à faire l’étalage de toutes les actions menées au cours de l’année. Pourtant, celles-ci ont été relativement nombreuses, portant autour de quatre grands thèmes : production et filières ; circuits courts et communication ; restauration collective ; sensibilisation grand public et scolaire.

Ainsi ont vu le jour, entre Rhône et Loire : le projet commun de plusieurs producteurs de lait bio de monter une laiterie collective locale et bio (LaitColo bio) et d’approvisionner le bassin lyonnais ; le suivi d’une formation référent en bien-être animal, obligatoire depuis le 1er janvier 2022 ; le lancement de Groupements d’intérêt économique et environnemental (GIEE) avec le collectif Fruits en terre, reconnu avec douze fermes membres et une trentaine de concernées.

D’autres actions ont été menées au cours de l’année... à retrouver dans notre édition papier

Axel Poulain