Forez Fiest'Agri

Laurine Charlin : une éleveuse de faisans qui sait se prendre en main

Avec son sourire communicatif et sa bonne humeur, Laurine Charlin aura trouvé sa place au sein de l’équipe organisatrice de l’édition 2023 de Forez Fiest’agri, qui compte uniquement deux femmes. Depuis quelques mois, elle s’active pour la préparation de l’événement, en ayant plus spécifiquement en charge la restauration, en compagnie de Claudie Nigon. « Ça fait un peu “ femmes aux fourneaux “, mais nous nous sommes toutes les deux naturellement dirigées vers cette commission. Je ne me voyais pas adhérer à JA et regarder les autres préparer l’événement. » La jeune agricultrice ajoute : « Au début, j’appréhendais : je me disais que “ puisque c’est la finale départementale, il va falloir assurer “. » Après plusieurs écueils et alors que tout est désormais bien calé au niveau de la restauration, « je suis confiante ». Effectivement, la préparation du déjeuner a été déléguée à un traiteur. Reste désormais à assurer pour le service du repas.

Finalement, cet événement aura bien occupé Laurine Charlin. « Heureusement que nous étions deux co-responsables ». Elle retient de cette aventure que « tout est compliqué lorsque l’on veut organiser quelque-chose : ça n’a pas été simple de trouver un traiteur, mais aussi du matériel. Il a fallu se prendre en main, se faire un peu violence aussi parfois », avoue la jeune agricultrice. « Heureusement, tous les membres de l’équipe sont bien impliqués et ont envie de bien faire. Nous nous sommes motivés les uns les autres. Nous avons ainsi appris à mieux nous connaitre. ».

Laurine Charlin connaissait Jeunes agriculteurs avant d’y adhérer, ce qu’elle a fait l’année précédant son installation. « J’ai rejoint le groupe de JA Montbrison plaine pour m’informer de ce qu’il se passe dans le milieu agricole, tant pour l’actualité que pour les formations. » Elle a déjà eu l’occasion de prendre part à des sessions de formation ou à l’organisation d’événements (concours cantonal, tournage du film L’agriculture de chez nous). « Cela m’a permis de rencontrer des personnes, même si nous nous connaissons déjà bien à l’échelle du canton. »

Retour à l’agriculture

La jeune femme est agricultrice depuis un an et demi. Après des études générales et un BTS Productions animales au lycée de Ressins, elle a travaillé pendant trois ans dans une fromagerie. Après la naissance de son second enfant, elle a souhaité tenter une nouvelle aventure professionnelle : revenir à l’agriculture. Tout en travaillant à la DDT (déclarations Pac), elle a préparé son installation. « Je suis née dans l’agriculture. Mon mari et moi voulions être à notre compte ensemble sur une ferme. Je tenais à avoir une activité qui concilie vie professionnelle et vie de famille. »

Ainsi Laurine et son conjoint (Gaec de l’Astrée) sont à la tête d’une exploitation agricole de 90 ha dans la commune de Saint-Etienne-le-Molard. La surface est entièrement implantée en cultures. « L’objectif est que les productions végétales nourrissent les faisans. Nous commençons les essais pour fabriquer l’aliment à la ferme. » Effectivement, le couple élève chaque année 20 000 faisans destinés à la remise à la nature. « Les poussins arrivent en avril et sont ensuite vendus entre septembre et décembre. » Le reste de l’année, ce sont des poulets qui occupent le bâtiment. « Les faisans sont commercialisés en vente directe. Ce système permet de fixer soi-même les prix. »

Lucie Grolleau Frécon