Sommet de l'élevage
Jacques Chazalet : « Notre ambition : dépasser les 100 000 visiteurs »

Durant quatre jours, le cœur de la France va battre au rythme de l’élevage. À l’aube de sa quatrième décennie, le Sommet de l’élevage veut imprimer sa marque, entre durabilité et modernité, comme l’explique, son président, Jacques Chazalet

 Jacques Chazalet  : « Notre ambition : dépasser les 100 000 visiteurs »
Jacques Chazalet préside le Sommet de l’élevage. © SC

Inflation record, incertitudes multiples, décapitalisation du cheptel inquiétant… Le Sommet de l’élevage s’ouvre à un moment critique. Comment, dans ce contexte, voir le verre à moitié plein ?

Jacques Chazalet : « L’édition 2022 du Sommet de l’élevage s’inscrit dans une période effectivement compliquée. Mais ce n’est pas la première fois. Le monde agricole, en général, et de l’élevage en particulier, a montré à plusieurs reprises sa capacité à rebondir. L’adaptation est inhérente au métier d’agriculteur, en travaillant avec le vivant et les saisons, c’est notre lot quotidien. Sans nier les difficultés, nous remarquons que l’envie de se retrouver autour d’un évènement comme le Sommet de l’élevage est intacte. En témoignent les nouveaux records de participation : plus de 1 510 exposants, 2 000 animaux présents et un programme de conférences toujours plus nourri. Le monde agricole a du ressort pour affronter les défis devant lui. Le Sommet de l’élevage est une occasion pour mettre en avant ce qui va bien, se retrouver, partager les solutions. »

Cette communication positive est-elle indispensable pour attirer des nouvelles vocations vers les métiers de l’élevage ?

J.C. : « Bien plus qu’un carrefour d’affaires, le Sommet de l’élevage est un formidable outil pour apporter un éclairage sur des sujets majeurs comme celui de la transmission des exploitations agricoles et le renouvellement des générations. C’est tellement important que ça en devient une vraie stratégie nationale voire européenne. Car s’il n’y a pas de transmission, il n’y a pas non plus de durabilité. Tout est lié. Nous avons donc placé l’édition 2022 sous le signe de l’installation et de la transmission. Notre volonté est claire : mettre en valeur l’avenir de l’agriculture française et montrer toutes les initiatives mises en œuvre pour protéger la jeune génération et l’encourager à se lancer dans un métier porteur et qui malgré tout ce qu’on peut entendre, est plein d’avenir ! »

Le Sommet de l’élevage se déroulera sur quatre jours pour la seconde année. Les signaux sont-ils au vert pour atteindre la barre des 100 000 visiteurs ?

J.C. : « C’est notre défi. L’an dernier, nous étions en reprise après un an d’arrêt et avec une crise de la Covid-19 encore bien présente. En 2022, plusieurs indicateurs nous sont favorables : le retour de nombreuses délégations étrangères, absentes l’an dernier ; la bonne affluence rencontrée sur d’autres concours, d’autres évènements. Les gens ont vraiment envie de se retrouver. Notre ambition est donc d’arriver à passer la barre des 100 000 visiteurs. »

 

Propos recueillis par Sophie Chatenet