Hébergement
« Gites de France Loire se porte bien, et même très bien »

Mardi 13 mai, l’Association départementale du tourisme rural (ADTR) tenait son assemblée générale annuelle à Saint-Chamond, dans un lieu insolite : Notre-Dame-L’Hermitage. À l’ordre du jour, les différents rapports statutaires et interventions concernant l’actualité touristique ligérienne ont animé l’après-midi.

« Gites de France Loire se porte bien, et même très bien »

« Le temps file à toute allure ! Nous voilà déjà fin mai et depuis notre dernière assemblée générale à Renaison, nous ne nous sommes pas ennuyés » : Margot Silvestre, présidente de l’ADTR (Association départementale du tourisme rural), relais officiel de Gîtes de France dans la Loire, évoquait d’emblée une saison intense en préambule de l’assemblée générale. Réunis mardi 23 mai en fin d’après-midi à Notre-Dame-L’Hermitage, à Saint-Chamond, les membres de l’association, hôtes et institutionnels étaient une nouvelle fois venus nombreux pour se tenir au courant des activités et projets de la structure. « Nous travaillons intensément, tous ensemble, avec le sentiment parfois de ne pas aller assez vite, d’être submergés par la diversité et la quantité de dossiers à gérer, mais avec la certitude d’aller de l’avant pour valoriser et promouvoir notre belle marque, accompagner nos adhérents et les encourager à nous faire toujours plus confiance », développait la présidente.

Tour d’horizon

Carine Bertrand, directrice de l’ADTR, contextualisait ensuite l’assemblée générale en présentant les chiffres-clés de 2022. Ainsi, 293 propriétaires sont labellisés Gîtes de France dans le département, ceci pour un total de 374 logements touristiques qui comptent 2 260 lits. Les gîtes ruraux en représentent la grande majorité (310), suivis par les chambres d’hôtes (34) et les gîtes de groupes (26). Les campings et gîtes pour enfants (deux chacun) ferment la marche. Le parc de la Loire est stable par rapport à l’année précédente : si une trentaine d’arrêts (âge des propriétaires, vente de la maison, arrêts d’activités, raisons personnelles, etc.) ont été recensés, 24 structures, dont quatre chez des agriculteurs, ont ouvert leurs portes. Présents dans tout le département, les hébergements sont majoritairement représentés dans le Roannais (138 structures pour 1 018 lits) et le Forez (129 structures pour 990 lits). Viennent ensuite Saint-Étienne et ses environs, le Pilat et, enfin, les monts du Lyonnais.

La qualité du parc figure parmi les préoccupations de Gîtes de France Loire (et, plus largement, à l’échelle nationale), qui veille à proposer une offre en adéquation avec cette exigence. En effet, 52,16 % du parc est a minima classé 3 épis, « la qualité de celui-ci étant un élément essentiel de l’image et de la force de notre marque », détaille Émilie Comte, chargée de développement Gîtes de France Loire. Avant de rappeler l’importance des avis clients et le mode opératoire du traitement des réclamations. Et de terminer sur une note particulièrement positive, autour d’une distinction récompensant les hébergements offrant un niveau de satisfaction très élevé évalué par les clients : « Dans la Loire, 29 hébergements (23 gîtes et 6 chambres d’hôtes) ont remporté le Trophée clients 2022. On est partis pour passer le cap de la trentaine cette année. »

Concernant la provenance des clients, à l’image de l’an passé, 43 % venaient de la région Auvergne-Rhône-Alpes, suivie loin derrière par l’Île-de-France (11,8 %) et Paca (4,9 %). La clientèle étrangère (10 % des contrats) est toutefois en légère augmentation par rapport à 2021. Quant à la durée moyenne des séjours, elle est estimée à 7,1 jours en gîtes et 2,2 jours en chambres d’hôtes. Depuis le Covid, les courts séjours sont en forte augmentation, ce qui reflète une envie très prononcée de la clientèle de partir plus souvent et moins longtemps. Clientèle qui dépense en moyenne 583 euros pour un hébergement en gîte et 143 euros pour une chambre d’hôtes.

Rapports d’activité et financier

« À l’instar de 2021, les rapports d’activité et financier de l’année écoulée nous amènent à constater que dans la Loire, Gites de France se porte bien, même très bien », développait Margot Silvestre. Avant d’expliquer : « Nous n’avons jamais reçu autant de monde sur nos hébergements et la qualité de notre parc de gîtes et de chambres d’hôtes ne cesse de se renforcer, avec l’arrivée de nouveaux propriétaires pleins de talents pour aménager leurs hébergements. »

Mais de nouveaux challenges sont venus perturber le rythme « serein » obtenu en début d’année 2022 : rechercher de nouveaux locaux, recruter en vue de trouver un équilibre dans l’équipe, renforcer et moderniser la campagne de communication, etc. Ainsi, le projet de rendre l’ADTR propriétaire de son siège a été acté le 27 avril, le recrutement suit son cours et une campagne de communication d’envergure a été déployée. Sur ce dernier point, la présidente évoquait « une belle initiative qui nous permet de renforcer nos liens avec la Région et dont les retombées sont significatives. Elle est renouvelée cette année et compte s’inscrire dans la durée. »

En matière de finances, à travers l’exercice 2021-2022, le compte de résultats atteint 504 313 euros de produits et 470 156 euros de charges. Le résultat net de l’exercice est évalué à 34 157 euros. Sur les 504 313 euros de produits, près de 72 % sont issus de services de réservations et un peu moins de 20 % des cotisations. Le reste comprend les prestations techniques, subventions et aides.

Perspectives d’avenir

L’année étant déjà entamée, l’association se projette grandement sur la deuxième moitié de 2023 et plus encore. De grands changements aboutis ou en cours rythment l’activité de Gîtes France Loire. À commencer par l’acquisition de nouveaux locaux (126 m2, à proximité du Zénith et de la Comédie de Saint-Étienne) évoquée plus haut, dans lesquels l’association compte emménager « d’ici la première quinzaine de novembre », selon Margot Silvestre. D’autres nouveautés ont récemment été mises en place et/ou planifiées : mise en place du livret d’accueil numérique (solution qui simplifiant la préparation du séjour) ; partenariats au travers de sports radios et internet ; ouverture du débord d’appels aux propriétaires. Mais aussi : la reconduction du magazine Agitez-vous ; la réalisation d’une campagne d’affichage national ; l’accompagnement des propriétaires dans le cadre de la loi sur la transition énergétique, etc.

Au terme de l’assemblée générale, différentes interventions se sont succédé pour vanter l’attractivité du territoire et évoquer les actions et projets touristiques à mettre en place : Robert Karulak, vice-président de Saint-Étienne Métropole et président de l’Office de tourisme de Saint-Étienne ; Anne-France Decroix, nouvelle directrice de Saint-Étienne Tourisme ; Annick Pailleux ; directrice- adjointe de Loire Tourisme.

Axel Poulain