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Suicide des agriculteurs

« Aucune difficulté économique ne justifie que l'on renonce à la vie »

En 2015, 372 agriculteurs et agricultrices ont mis fin à leurs jours. Il s'agit de la catégorie socio-professionnelle la plus touchée par le suicide. La profession agricole est, depuis longtemps, engagée auprès des agriculteurs pour les accompagner lors de situations de détresse. Dispositif d'écoute, entraide, aide au répit, avance de trésorerie... les leviers sont nombreux pour tenter d'éviter le passage à l'acte.
« Aucune difficulté économique ne justifie que l'on renonce à la vie »

La profession agricole a mis en place, depuis plusieurs années, un certain nombre d'outils pour éviter aux agriculteurs de commettre l'irréparable dans un contexte où la pression (économique, sociétale, etc.) se fait de plus en plus forte sur le secteur. « Notre profession est la plus touchée, il importe donc de parler du phénomène, mais en connaissance de cause », note Christiane Lambert, présidente de la FNSEA. Si les 15-39 ans se suicident moins, la proportion augmente chez les 40-49 ans puis chez les 50-64 ans, avant d'exploser au-dessus de 65 ans.   « Dans la tranche des 50-64 ans, les agriculteurs concernés sont majoritairement des éleveurs, en particulier des éleveurs laitiers. Enfin, les retraités sont les plus touchés. Ils travaillaient beaucoup, n'avaient pas de loisirs. Sitôt l'arrêt de leur activité, ils se sentent inutiles. Comme ils n'ont jamais eu ni loisirs ni vie sociale, ils se retrouvent seuls. Ils ont par ailleurs un très faible revenu », explique Christiane Lambert. Pour répondre à la diversité des situations de détresse, plusieurs dispositifs ont ainsi été mis en place ces dernières années. Agri Sentinelle...

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