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Royaume-Uni et Union européenne

Ce que le Brexit impliquerait pour l'agriculture française

Enfant terrible de l'Union européenne, ardent défenseur d'un libéralisme dérégulateur, le Royaume-Uni est pourtant devenu un horizon et un marché familier pour les agriculteurs français. Peu mobilisée sur l'issue du référendum britannique du 23 juin concernant son maintien dans l'Union européenne (Brexit), l'agriculture française s'interroge néanmoins.
Ce que le Brexit impliquerait pour l'agriculture française

Le Royaume-Uni, largement déficitaire en fruits et légumes, augmente ses volumes d'importations d'année en année. Il constitue ainsi notre premier client pour ce marché et représente environ 20 % de nos exportations en volume et 25 % en valeur. Un Brexit pourrait avoir des conséquences sur les producteurs de pommes français, estime Daniel Sauvaitre, président de l'Association nationale pommes poires (ANPP). Il craint le « premier effet », à savoir la « tempête sur les marchés » qui pourrait découler du départ du Royaume-Uni de l'Union européenne. Le président de l'association estime qu'une dévalorisation de la livre sterling, et par conséquent un pouvoir d'achat amoindri du Royaume-Uni, pourrait conduire à une baisse des commandes vers la France. Cela pourrait être un « booster pour la production nationale » britannique, développe-t-il encore. La deuxième crainte de l'ANPP concerne les contraintes administratives supplémentaires qui pourraient résulter d'un Brexit, et handicaper les échanges. Enfin, à partir du moment où « le cordon ombilical » serait coupé - ce qui pourrait arriver dans un second temps – il faudrait mettre en plac...

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