Départ du préfet de la Loire : le monde agricole salue une bonne collaboration
À l’heure où Alexandre Rochatte quitte la préfecture de la Loire, les représentants agricoles saluent son écoute et son engagement sur des dossiers clés comme le stockage de l’eau et la gestion des dégâts de gibier. Avec l’arrivée de Muriel Nguyen, ils espèrent maintenir ce dialogue constructif, essentiel pour faire avancer les priorités agricoles du département.
Le préfet de la Loire, Alexandre Rochatte, va quitter ses fonctions le 1er septembre après une mission marquée par une bonne écoute et une réelle implication auprès du monde agricole départemental. Sa succession par Muriel Nguyen s’accompagne d’un espoir partagé de continuité et de renforcement des relations entre l’État et les acteurs agricoles. Il était arrivé en 2023 après avoir été préfet en Guadeloupe et dans la Meuse. Il occupera désormais le rôle de haut-commissaire de la République en Polynésie française.
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Du côté syndical, le bilan est plutôt positif. « Nous avons eu une relation plutôt bonne avec M. Rochatte, qui était à l’écoute des attentes agricoles, même dans des périodes compliquées comme les mobilisations de janvier 2024, souligne Maxime Brun, secrétaire général de la FDSEA de la Loire. Le préfet s’est montré très compréhensif et disponible, ce qui a permis aux agriculteurs d’être entendus par l’État durant des moments sensibles. »
Sur les dossiers majeurs, Alexandre Rochatte a joué un rôle moteur, notamment dans la mise en place du barrage d’Échancieux, une infrastructure de stockage de l’eau dont l’avenir aurait été compromis sans son engagement. « C’est un projet qui met du temps à voir le jour, mais il a su rester sensible à cette problématique essentielle pour notre département », ajoute l’agriculteur.
Reconstruire des liens
Les dégâts causés par le gibier, en particulier par les sangliers, ont aussi retenu son attention. Malgré des difficultés à faire appliquer certaines mesures avec les louvetiers et chasseurs, le préfet a autorisé des battues administratives, se positionnant comme un acteur engagé face à cette problématique récurrente.
En revanche, certains dossiers comme la simplification des règles autour de la gestion des haies, attendue depuis plus d’un an et demi, n’ont pas encore abouti, laissant une part d’attente pour la suite.
Sur les questions techniques et environnementales, le préfet était reconnu pour sa maîtrise des dossiers. « Il comprenait très vite, travaillait vraiment, et le tandem avec la DDT fonctionnait bien », poursuit Maxime Brun.
Avec l’arrivée de Muriel Nguyen au 1er septembre, la volonté est claire : poursuivre et renforcer ces actions. « Nous lui proposerons de découvrir l’agriculture du département en visitant une exploitation. Nous espérons que les dossiers vont se poursuivre. »
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Christelle Seyssiecq, secrétaire général pour Jeunes agriculteurs Loire, souligne de son côté que si la relation avec Alexandre Rochatte était bonne, il faudra reconstruire des liens avec la nouvelle préfète. « La passation devra être bien assurée pour que le travail engagé ne soit pas remis en cause », insiste-t-elle.
Le chantier de la simplification administrative et des zonages vulnérables reste aussi un axe fort des discussions à venir, avec l’espoir que Muriel Nguyen portera ces dossiers avec la même réactivité et écoute que son prédécesseur.
Pour le monde agricole de la Loire, l’objectif est clair : « Travailler main dans la main avec l’État pour avancer sur les grands enjeux agricoles du territoire. »
Nathalie Prouhèze, nouvelle sous-préfète de la Loire
Nathalie Prouhèze a récemment pris ses fonctions en tant que sous-préfète, secrétaire générale adjointe de la préfecture de la Loire. Elle a été nommée à ce poste par décret du président de la République en date du 17 juillet.
Placée auprès du préfet, elle est désormais en charge de dossiers clés : politique de la ville, cohésion sociale et développement économique. Nathalie Prouhèze exerçait précédemment en tant que sous-préfète de l’arrondissement de Saint-Amand-Montrond, dans le département du Cher, depuis juin 2023.
Titulaire d’un DESS « Entreprises et collectivités locales dans l’Europe communautaire » de l’université Lumière Lyon 2, elle a notamment occupé les fonctions de directrice du Groupement d’intérêt public interrégional pour le développement du Massif central, ainsi que de directrice de la mission Europe à la métropole de Montpellier.
