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Ruminants

« Nous ne produisons pas assez et nous importons de plus en plus »

En France, la filière d’élevage de ruminants doit conjuguer avec la hausse des importations, liée à une production nationale en baisse. Mais cette tendance, combinée à une consommation stable, accentue le risque de réduction de notre souveraineté alimentaire.

« Nous ne produisons pas assez et nous importons de plus en plus »
Si l’importation prend de plus en plus d’ampleur, la balance commerciale française demeure positive, notamment grâce aux produits laitiers et aux bovins vivants.

FranceAgriMer l’assure : aujourd’hui, la France est souveraine en matière d’alimentation. Mais sa situation s’est largement détériorée au cours des dix dernières années. Selon les produits, le contexte est très contrasté. L’élevage de ruminants en est le parfait exemple. Si la consommation individuelle de produits laitiers reste stable, autour de 310 litres par habitant par an, celle de la viande bovine a légèrement diminué (- 9 % entre 2013 et 2023), tandis que la chute de consommation la plus marquée concerne la viande ovine et caprine (-18 % en dix ans).  Production en baisse, import en hausse Selon Boris Duflot, directeur du département Économie de l’Institut de l’élevage (Idele), la France est largement déficitaire en ovins. « Notre production couvre seulement 55 % de notre consommation », détaille-t-il. En viande bovine, cette tendance à la baisse n’est pas aussi forte, puisque son taux d’autosuffisance est seulement passé de 95 à...

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