Peste porcine : quels sont les bons réflexes pour protéger les élevages ?
Alors que des cas de Peste porcine africaine ont été confirmés en Espagne sur des sangliers, le GDS de la Loire insiste sur la nécessité de respecter les règles de biosécurité pour protéger les élevages porcins français.
La Peste porcine africaine (PPA) se déplace en Europe : deux sangliers sauvages positifs à cette maladie ont été retrouvés morts en Espagne, à proximité de Barcelone, fin novembre. Des analyses sur d’autres sangliers trouvés morts les jours suivants se sont également révélées positives.
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Les premières hypothèses penchaient en faveur d'un transport par l’humain d’une denrée contaminée. Le 5 décembre, le ministère espagnol de l’Agriculture indiquait, dans un communiqué, « ouvrir une enquête complémentaire sur l’origine du virus » de la PPA. Il annonçait étudier l’hypothèse d’une fuite d’un centre de recherche, après avoir reçu le rapport du laboratoire de référence de l’UE avec le séquençage du génome du virus du foyer actuel. Le groupe génétique identifié dans le foyer ne correspondait pas, selon le ministère, à celui qui circule actuellement dans la dizaine de pays européens touchés par la peste porcine africaine, mais à la souche Georgia 2007, fréquemment utilisée dans les infections expérimentales en laboratoire. Une inspection de cinq laboratoires a été ordonnée
Quelle que soit l’origine de ce virus en Espagne, des mesures renforcées ont été mises en place en Espagne, autour des cas : intensification des règles de biosécurité ; interdiction de mouvement des porcs, mais aussi de la chasse pour éviter les mouvements des sangliers ; recherche active des cadavres de sanglier, etc.
Vigilance accrue en France
Ces cas de PPA en Espagne doivent « inciter à une vigilance accrue des mesures de biosécurité pour préserver les élevages de porcs de cette maladie, indiquait le GDS (groupement de défense sanitaire) de la Loire la semaine dernière dans un communiqué. La PPA se trouve aux frontières de la France (moins de 100 km de distance) avec l'Allemagne, l'Italie et désormais l'Espagne : le risque est réel ! »
Ce virus se transmet par contact direct entre un animal positif et un animal sain, mais également par l'ingestion par les porcs et sangliers de déchets de table contaminés. Le virus est très résistant aux conditions environnementales, notamment dans les carcasses d'animaux contaminés, mais également dans certains produits carnés transformés (charcuteries notamment). Aussi, « chaque acteur a son rôle à jouer dans cette lutte : routiers, éleveurs, vacanciers, randonneurs, saisonniers, chasseurs... N'hésitez pas à partager l'information pour que chacun se sente concerné et participe à la protection des élevages de porcs », insistait le GDS, qui rappelait qu’il n'y a pas de risque pour l'Homme.
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Il est notamment recommandé aux éleveurs d’éviter tout contact direct ou indirect entre leurs porcs et les sangliers sauvages, de nettoyer et de désinfecter tout matériel partagé avec d’autres fermes et des chasseurs de sangliers, d’empêcher les visiteurs d’être en contact direct ou indirect avec leurs porcs, de séparer l’activité de chasse de celle de l’élevage.
Les particuliers sont également invités à jeter les restes de repas dans des poubelles adaptées et fermées afin qu’ils ne soient pas consommés par les sangliers. Ceux qui viendraient de l’étranger ne doivent pas rapporter de produits d’origine porcine.