Actuellement en plein ensilage, Stéphane Bony, associé de Gérard Rodange à Saint-Marcellin-en-Forez (Loire), devra s’atteler bientôt à un autre chantier : les préparatifs des ateliers Tech & Bio sur son exploitation. Une journée qui permettra aux agriculteurs d’échanger avec des experts, des collègues, d’assister aussi à de nombreuses démonstrations (notamment de désherbage mécanique) et conférences.

Une journée ouverte à tous

Le Gaec des Genêts a été choisi pour ses bonnes performances technico-économiques. Il est en bio depuis 2002 et livre ses 515 000 litres de lait (issus de 70 vaches de race simmental) à la coopérative Sodiaal. Si la journée va intéresser les agriculteurs en bio toujours en quête de données techniques et de partage d’expériences, elle est aussi ouverte aux agriculteurs en réflexion sur le sujet. « Nous sommes sur un secteur de polyculture-élevage où il est difficile d’imaginer s’agrandir. La production de lait bio est une voie possible de développement », analyse Stéphane Bony. Une voie qui n’a rien d’utopique même si l’éleveur est bien placé pour juger des efforts nécessaires pour se convertir. « Cela demande beaucoup de technique et de réflexion agronomique. Mais nous sommes heureux d’ouvrir nos portes. Nous arrivons à faire de bons rendements en céréales et en lait. Nous soignons bien nos bêtes même si cela demande plus de travail préventif. Et pour la maîtrise de l’herbe, même si c’est beaucoup d’heures de travail, nous n’avons pas à rougir quand on voit l’efficacité de plus en plus limitée des désherbants chimiques. »

« Objectif autonomie »

Aujourd’hui le Gaec des Genêts est tourné vers un objectif précis : assurer son autonomie alimentaire, « car plus on doit s’approvisionner à l’extérieur, plus nos marges se réduisent ». Et cela n’est pas simple avec la problématique maïs. « Nous avons dû arrêter le maïs car sans irrigation, c’est compliqué en année sèche. Mais nous produisons du sorgho sucrier et du méteil. » Les efforts du Gaec sont payants car la valorisation du lait bio à la coopérative est satisfaisante. « Nous avons un prix de base à 430 euros/1 000 l avec une prime qualité supplémentaire », conclut l’éleveur.

DB

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