Tuberculose bovine : accès élargi à l’abattage sélectif
Le ministère de l’Agriculture a élargi les conditions d’accès à l’abattage sélectif en cas de tuberculose bovine, en dérogation à l’abattage total. Une cinquantaine d’élevages en bénéficient actuellement chaque année.
Un arrêté paru au Journal officiel le 20 novembre assouplit les possibilités d’abattage sélectif dans le cadre de la lutte contre la tuberculose bovine, maladie réglementée pour laquelle la règle générale est l’abattage total des lots contaminés.
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Dans le détail, le texte rehausse le plafond du nombre d’animaux infectés au-delà duquel l’abattage sélectif n’est plus possible : deux bovins infectés pour un troupeau de 20 têtes et moins ; trois entre 21 et 60 têtes ; quatre entre 61 et 80 têtes ; et moins de 5 % au-delà (dans une limite de dix bovins infectés). Par ailleurs, « la découverte de certaines lésions évolutives de tuberculose sur des bovins lors de leur abattage n’est plus un frein à ce protocole d’assainissement », précise le ministère de l’Agriculture dans un communiqué. « Depuis 2014, près de la moitié de la centaine de foyers identifiés chaque année bénéficie de cette possibilité de dérogation à l’abattage total », précise-t-il.
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Provoquée par la bactérie Mycobacterium bovis, la tuberculose bovine peut toucher tous les mammifères, dont l’homme. Le texte comprend aussi des mesures pour d’autres espèces d’élevage : il précise les modalités d’assainissement des troupeaux caprins et introduit la possibilité de rendre obligatoire un dépistage des troupeaux porcins dans les zones infectées, d’après la notice. Avec 81 foyers en 2024 (incidence stable, à 0,06 %), la France est considérée comme indemne de cette maladie, car elle se situe au-dessous du seuil d’incidence de 0,1 %.