FNSEA
Promouvoir les métiers agricoles sur le Tour de France

Attirer de nouvelles recrues pour renouveler les générations d’exploitants et de salariés et redynamiser l’agriculture française. Telle est l’ambition de la FNSEA qui sera présente dans la caravane du Tour de France.

Promouvoir les métiers agricoles sur le Tour de France
Le dispositif déployé par la FNSEA pour le Tour de France, avec notamment les véhicules présents dans la caravane pour faire la promotion des métiers de l’agriculture, a été dévoilé le 28 juin. Crédit photo : FNSEA

Les cadres et les équipes de la FNSEA vont, cette année et pendant trois ans, prendre leur bâton de pèlerin pour promouvoir les métiers de l’agriculture sur le Tour de France. « Rien qu’en agriculture, nous avons besoin de 60 000 à 70 000 personnes », a indiqué Jérôme Volle, président de la Commission Emploi de la FNSEA, lors d’une conférence de presse le 28 juin. « Nos métiers sont aussi méconnus (…) Le recrutement en agriculture se fait beaucoup par le bouche à oreille. Or, aujourd’hui, cela ne suffit plus, nous devons en sortir », a ajouté la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert.

Pour combler ce déficit de personnel et attirer de nouveaux chefs de culture, des caristes, des ingénieurs agricoles, mais aussi des bûcherons, des vétérinaires, des webmasters, etc., la FNSEA a lancé une vaste campagne de communication en marquant sa présence dans la caravane du Tour de France. Sous le slogan « ma nature, mon futur, l’agriculture », elle entend séduire au-delà des 216 000 jeunes qui sont inscrits dans l’enseignement agricole. « Nous voulons aussi attirer les non issus du milieu agricole », a concédé Jérôme Volle, expliquant que dans son département ardéchois « la moitié des installés sont hors cadre familial ».

Caisse de résonance

Les besoins en main d’œuvre agricole sont en effet importants. Le dernier recensement général agricole indique une diminution de 4 % des actifs par an. « D’ici dix ans, la moitié d’entre eux pourront faire valoir leurs droits à la retraite », a précisé Christiane Lambert. Un enjeu majeur qui concerne près de 200 000 agriculteurs et qui aura « un impact sur notre modèle agricole, notre économie et notre souveraineté alimentaire », a-t-elle ajouté, précisant qu’il y a « 250 000 projets de recrutement dans le secteur agricole rien que pour 2022, de tout niveau de compétences et aussi bien dans les industries agroalimentaires que dans la forêt, l'aquaculture ou le conseil agricole ».

La présidente du syndicat majoritaire a aussi pointé les difficultés de recrutement de main d’œuvre salariée. « Nous voulons aussi montrer que du CAP au Bac +5, il n'y a pas de niveaux requis pour des emplois qui vont de celui d'agriculteur à celui de salarié, de chef de culture, d'ingénieur... », a précisé Jérôme Volle.

Il est vrai qu’avec une diffusion dans 190 pays, une moyenne journalière de 3,8 millions de téléspectateurs derrière leur écran (42,4 millions en audience cumulée) et plus de 10 millions de personnes sur le bord des routes, le Tour de France constitue une réelle caisse de résonance. La cible des 15-24 ans pourrait être d’autant plus atteinte que le Tour est diffusé cette année, sur Netflix, un canal très prisé des jeunes générations.

Dispositif de communication

Plus précisément, la FNSEA disposera « d’un char et de deux monospaces aux couleurs de l’emploi agricole », a annoncé Jérôme Despey, secrétaire général de la FNSEA. Ces trois véhicules seront présents sur le Tour de France hommes dès son arrivée en France (5 au 24 juillet) et femmes (24 au 31 juillet). Une équipe d’animateurs diffusera des messages tout le long des étapes et distribueront les traditionnels goodies (dont un kit prêt à planter). Les FDSEA locales, renforcées de partenaires experts dans la promotion de l’emploi (Anefa, Apecita, Ocapiat, Onisep…) mettront en place des villages des métiers dans les villes étapes. « Nous voulons susciter un dialogue avec nos concitoyens et les jeunes pour montrer que ces métiers attirent », a conclu Jérôme Despey.

Plus d’informations concernant l’action de la FDSEA de la Loire dans l’encadré ci-contre.

Plus d'informations sur le passage du Tour de france dans la Loire en cliquant ici.

 

Christophe Soulard

Au Tour de la FDSEA

« C’est déjà une longue histoire d’amour, puisque le partenariat entre ASO (Amaury sport organisation = organisateur d’évènements sportifs français) et la FNSEA date d’environ treize ou quatorze années », évoque François Garrivier, vice-président de la FDSEA Loire. Si cette collaboration lui tient « particulièrement à cœur, tout comme aux responsables du Département », le Tour de France, « à travers les images filmées véritables, donne une image tellement positive de notre territoire ».

Si la fédération s’assure de toujours répondre présente pour proposer des animations lorsque le Tour de France traverse le département de la Loire, elle compte bien cette année proposer un volume plus conséquent que d’ordinaire. Car cette année, la FNSEA veut mettre en évidence l’emploi dans l’agriculture et le renouvellement des générations, « deux enjeux extrêmement majeurs pour la profession », poursuit-il. 

Ainsi, la FDSEA compte répondre aux trois axes de communication initiés par son équivalent national, à savoir :

- le déploiement d’une fresque dans la commune de Lorette, où le dessin reprendra la thématique de la transmission des exploitations ;

- la présentation des emplois et du besoin de main d’œuvre dans le secteur agricole, qui se fera via un stand dans le centre-ville de Lorette ;

- une mise en relief de la FNSEA qui fera son entrée dans la Caravane du tour de France

« Au début, nous pensions que la mise en place de ces trois axes serait peut-être un peu compliquée. Mais finalement, de pouvoir tous les accomplir est quelque chose d’assez intéressant. On espère logiquement une réussite », avoue le vice-président.

Souhaitant se servir de ce support emblématique qu’est le Tour de France - où des millions de spectateurs et téléspectateurs sont touchés – « pour insister sur le besoin de main d’œuvre et le renouvellement des générations qui attendent le monde agricole pour les prochaines années », comme le justifie François Garrivier, la fédération compte bien mettre les petits plats dans les grands.