Salon de l'agriculture
La ferme Chazal, un succès familial qui perdure

Avec un palmarès déjà riche, la ferme Chazal, implantée à Saint-Bonnet-le-Courreau, présente de nouveau ses produits de charcuterie lors de la prochaine édition du Salon de l’agriculture. Avec une première participation en 2013 et une implication sans faille depuis, les membres du Gaec ont toujours à cœur de promouvoir leur terroir et leur territoire.

La ferme Chazal, un succès familial qui perdure
Le Gaec Chazal présente chaque année trois recettes de charcuterie au Salon de l’Agriculture.

Installée depuis les années 1980 à Saint-Bonnet-le-Courreau, la ferme Chazal est une exploitation familiale. Fondée par André Chazal, elle a été reprise dans la décennie suivante par son fils Franck, dont la sœur, Muriel, l’a rejoint dans les années 2000. Depuis, leurs enfants respectifs en ont fait de même. Une transmission dont la famille n’est pas peu fière. Avec un total de 80 truies, l’élevage voit naître environ 1600 cochons par an, à côté de quelque 50 vaches allaitantes.

Grâce à l’atelier de découpe situé sur place, les Chazal transforment eux-mêmes leurs produits, selon leurs propres recettes. Des mets d’ailleurs couronnés de succès à de multiples reprises et que les frère et sœur ne sont pas prêts de changer : « Nous sommes fidèles à nos recettes depuis le début. Elles sont très appréciées par nos clients, ce qui est le plus important. La preuve : ils reviennent et en redemandent chaque fois que nous sommes présents sur les marchés. »

En effet, chaque semaine, ce ne sont pas moins de onze marchés qui voient débarquer la camionnette rouge et blanche, mais surtout la bonne humeur de la famille. Ils y proposent, de même que dans leur boutique située au sein de l’exploitation, toute viande de porc, de charcuterie et de viande de bœuf. On retrouve notamment le jambon cru, la sapinette, le sac bardin, le pâté. Le tout 100 % fait maison. Franck souligne : « Innover représente beaucoup de travail avec de nombreux essais pour trouver un équilibre dans les saveurs, le séchage, le salage ou encore entre le gros et le maigre. »

Une organisation bien huilée

Ce sont d’ailleurs les critères évalués lors des concours de produits fermiers. En effet, la famille participe depuis de nombreuses années au concours général agricole des produits et des vins du Salon de l’agriculture, et 2023 ne déroge pas à la règle. Avec une première participation qui date d’il y a dix ans, on peut dire que la famille fait partie des habitués. Pourtant, ses membres ne se sont encore jamais rendus sur place : « Le concours n’est pas ouvert aux producteurs et, malheureusement, nous n’avons pas de stand. Nous aimerions nous y rendre en personne, mais nous souhaitons le faire en équipe, avec d’autres producteurs, de manière à mettre en valeur notre département. Nous pensons que c’est de cette manière que nous parviendrons à faire connaître et apprécier notre territoire et notre terroir. »

À Paris, bien que l’équipe de producteurs ne soit pas présente, les produits seront acheminés pour être évalués par un jury d’experts. Le transport est effectué grâce à la Chambre d’agriculture Auvergne-Rhône-Alpes, qui se charge de l’ensemble des produits participants de la région. L’annonce des résultats se fera par internet, le soir, tard… ou le matin, tôt. Se rappelant des éditions précédentes, Franck confie : « Lorsque l’on voit le nombre de participants (1662 produits distingués en 2022, NDLR), cela nous rend vraiment fiers. » Et Muriel de préciser : « À chaque fois nous sommes fous de joie, comme des gamins ! Nous savons qu’il y a nos enfants qui sont derrière et qui ont travaillé pour ça. Une telle reconnaissance, cela leur donne la “ niaque ”. »

En effet, leur palmarès est long avec quatre médailles de bronze, cinq d’argent et deux d’or. Des récompenses fièrement affichées sur le véhicule de l’exploitation et dans le magasin, qui ravissent tant les producteurs que leurs clients.

Reconnaissance et satisfaction

Chaque année, ils présentent trois recettes de saucisson sec, saucisse sèche et rosette. Des produits dont le Gaec a à cœur de contrôler la qualité de A à Z : « Nous faisons naître nos animaux nous-mêmes, nous les engraissons, nous les emmenons à l’abattoir et nous transformons la viande dans notre propre atelier. C’est important : il faut que tout soit bien fait. »

Pourtant, Muriel et Franck restent humbles : « Ce n’est pas grave si l’on ne remporte pas de médaille. C’est déjà un grand honneur pour nous de représenter à la fois notre exploitation, notre département et notre région sur un événement si important. »

Muriel explique : « Recevoir un prix représente une grande satisfaction personnelle et pour l’équipe qui travaille sur les produits, mais aussi pour notre clientèle. Ils savent que nous participons et nous demandent souvent les résultats. Ils sont heureux de voir que nous sommes récompensés. » De concert avec son frère, elle remarque également un impact commercial avec un apport de nouveaux clients, mais aussi une belle promotion du produit.

À l’avenir, les producteurs espèrent bien sûr étoffer leur palmarès et, pourquoi pas, viser une médaille d’excellence. Celle-ci nécessite, comme l’explique Franck, de remporter une médaille d’or trois années de suite. 

Clara Serrano