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Comité de filière ovin viande

Eleveurs ovins : « Il faut demander l’aide régionale »

Lundi 2 juin, lors du dernier comité de filière ovin viande d’Auvergne-Rhône-Alpes, la Fièvre catarrhale ovine (FCO) a été au cœur des débats. L’aide régionale pour soutenir les investissements des élevages ovins touchés par la FCO-8 a toujours des crédits disponibles.


 

Par Marie-Cécile Seigle-Buyat
Eleveurs ovins : « Il faut demander l’aide régionale »
Les élevages ovins d’Auvergne-Rhône-Alpes détenant plus de 30 brebis, qui ont été déclaré foyers de FCO-8, ayant vacciné ou prévoyant de le faire contre cette maladie et ayant réalisé des investissements productifs en cours de remboursement sont éligibles à l’aide régionale. ©Réussir

En 2024, la Fièvre catarrhale ovine de sérotype 8 (FCO-8) a touché de plein fouet la région Auvergne-Rhône-Alpes. Selon les dernières estimations, 35 000 brebis auraient été perdues en 2024 à cause de cette maladie, sur un total de 495 000 brebis à l’échelle régionale. Un triste constat qui a eu d’importantes conséquences, notamment économiques, pour les éleveurs.

Pour accompagner ces derniers, la Région Auvergne-Rhône-Alpes a ouvert, en février dernier, une aide exceptionnelle pour soutenir les investissements des élevages ovins touchés par la FCO-8. « Une forte mobilisation de la profession a permis d’obtenir cette aide, souligne Mickaël Giraud, coprésident du comité filière ovin régional, qui se réunissait le 2 juin. Elle vise à accompagner les éleveurs de la région ayant subi des pertes à la suite du passage de la FCO-8. L’enveloppe est de 1,5 million d’euros. » Les objectifs de cette aide sont clairs : accompagner les éleveurs dans la recapitalisation des troupeaux après le passage de la FCO-8 et retrouver un potentiel de production.

Des crédits toujours disponibles

Une aide dont de nombreux éleveurs ovins aurhalpins peuvent bénéficier, selon le coprésident du comité de filière. Pourtant, le constat dressé le 2 juin lors de la réunion est sans appel : les éleveurs n’y font que très peu appel. Début mars, seulement environ un tiers de l’enveloppe avait été consommé et 213 dossiers déposés. « Il faut déposer des demandes (en cliquant ici). Presque la totalité des éleveurs ovins régionaux peuvent y prétendre. Il est primordial de la demander », harangue le polyculteur-éleveur ardéchois, qui explique toutefois le bas niveau de consommation de l’enveloppe du subside régional par le manque d’agnelles de renouvellement sur le marché retardant les investissements. « Pour prétendre à cette aide régionale, il est nécessaire d’avoir d’ores et déjà effectué l’investissement. Néanmoins, les agnelles issues de son troupeau peuvent aussi être éligibles », note Mickaël Giraud.


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Modalités d’obtention

Ainsi, les élevages ovins d’Auvergne-Rhône-Alpes détenant plus de 30 brebis, qui ont été déclaré foyers de FCO-8, ayant vacciné ou prévoyant de le faire contre la cette maladie et ayant réalisé des investissements productifs en cours de remboursement sont éligibles à cette aide. « Elle est forfaitaire et plafonnée en fonction du nombre d’animaux achetés ou conservés, mais aussi en fonction du nombre de brebis mortes pour cause de FCO-8 entre le 1er août et le 31 décembre 2024. Il faut avoir un minimum de dix brebis mortes pour pouvoir prétendre à cette aide (et sept pour les nouveaux détenteurs, nouveaux installés et jeunes agriculteurs). Le subside s’élève à 50 € par agnelle (moins de 12 mois), 250 € par bélier (agneaux ou antenais de moins de 24 mois, génotypés ARR/ARR). Les montants sont bonifiés pour les jeunes agriculteurs, les nouveaux installés ou les nouveaux détenteurs (installés en 2023/2024) », souligne Marine Penon, chargée de mission filière ovin viande à la Chambre régionale d’agriculture.

Déposer avant le 31 août

« Tous les éleveurs éligibles ne doivent pas hésiter à déposer leur dossier. Le délai da été un peu allongé. Aujourd’hui, nous avons jusqu’au 31 août 2025 pour le faire. Il ne faut plus tergiverser ! », conclut Mickaël Giraud.