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Élevage

FNB : Patrick Bénézit dans la Loire pour défendre l’élevage bovin

La non signature de l’accord avec les pays du Mercosur, le maintien du budget de la Pac et l’indemnisation des animaux dépréciés en raison des mesures liées à la DNC sont les principales revendications de la FNB (Fédération nationale bovine) actuellement. Elles ont été détaillées par son président lundi dans la Loire.

FNB : Patrick Bénézit dans la Loire pour défendre l’élevage bovin
De gauche à droite : Jonathan Janichon (président de la section bovine régionale), François Garrivier (vice-président de la FDSEA de la Loire), Patrick Bénézit (président de la FNB), Jean-Luc Perrin (président de la FDSEA de la Loire et de la FRSEA Aura) et Maxime Brun (président de la section bovine 42). Crédit : LGF

Dans le cadre de la tournée des régions, le président de la FNB (Fédération nationale bovine) était dans la Loire lundi 15 décembre pour rencontrer les représentants des sections bovines des FDSEA d’Auvergne-Rhône-Alpes. Un temps d’échange était au programme de la matinée, suivi d’une conférence de presse l’après-midi. C’est sur son exploitation, à Grézolles, dans les monts du Forez, que François Garrivier, vice-président de la FDSEA, recevait la délégation et les journalistes. « Nous sommes ici pour un discours de vérité et de responsabilité », lançait-il à la presse.

Alors que de nombreux dossiers d’actualité concernent la FNB, Patrick Bénézit, son président, tenait à rappeler que « notre fer de lance a toujours été que les éleveurs vivent de leur métier. Nous avons la chance d’avoir une forte demande en animaux pour la filière viande en Europe, ce qui fait remonter les prix depuis un an, pour atteindre leur coût de production. » Néanmoins, « tous les combats qui influent sur la rentabilité des élevages doivent être menés ».

C’est pour cela que la FNB, et plus largement les réseaux FNSEA et Jeunes agriculteurs, se mobilise le 18 décembre à Bruxelles contre l’accord avec les pays du Mercosur, considéré comme « toxique » car, en l’absence de clauses-miroirs, « il bafoue toutes les valeurs de notre agriculture » (à lire ici). Cette semaine est considérée comme critique car le Conseil européen se réunit pour potentiellement acter ce traité commercial. « Nous espérons que l’Union européenne y renoncera. Si la France ratifiait ce texte, nous le prendrions comme une trahison du gouvernement à l’encontre de l’agriculture », assurait le responsable syndical.

Non à la baisse du budget de la Pac

A Bruxelles, les agriculteurs français et leurs collègues européens comptent également faire entendre leur voix pour le budget de la future Pac : « Nous ne voulons pas qu’il soit revu à la baisse », assurait Patrick Bénézit.

Autre combat que mène la FNB : la défense de l’élevage français dans un contexte de DNC (Dermatose nodulaire contagieuse), engendrant des restrictions de mouvement des bovins avec des conséquences économiques. L’éradication de cette maladie repose sur trois piliers, rappelaient les représentants syndicaux : le dépeuplement du foyer lorsqu’un cas est confirmé, l’interdiction de mouvement des bovins et la vaccination dans un rayon de 50 km.

« Les scientifiques n’avancent pas d’autres méthodes »

Les responsables convenaient que l’abattage des animaux est difficile à vivre pour les éleveurs concernés. Néanmoins, « les scientifiques n’avancent pas d’autres méthodes pour éradiquer la maladie, poursuivait Patrick Bénézit. Le protocole doit être respecté par tous pour éviter de nouveaux cas. » « Le dépeuplement crée de la peur alors qu’il devrait être considéré comme un moyen de préserver les troupeaux des autres éleveurs », assurait Jonathan Janichon, président de la section bovine de la FRSEA. 


Pour en savoir plus sur la DNC, lisez notre dossier dédié (cliquez ici).


Alors que la décision d’élargir la zone vaccinale a été prise il y a quelques jours afin de protéger les troupeaux du sud de la France, le souhait du syndicalisme majoritaire est que le pays garde son statut “ indemne de DNC “ pour pouvoir continuer à exporter. 

Le détail des discussions sera à retrouver dans la version longue de l'article publié dans le journal du 19 décembre.

En Rhône-Alpes, alors que les zones réglementées deviennent progressivement des zones vaccinales, les conséquences économiques ne sont pas négligeables en raison de l’impossibilité de vendre des animaux hors de ce périmètre pendant de longs mois. La FNB et le réseau FNSEA demandent à l’Etat la mise en place d’indemnisations pour les bovins bloqués dans les fermes et qui subissent une dépréciation de leur valeur. « Jusqu’à maintenant, le ministère de l’Agriculture fait la sourde oreille », rapportait Patrick Bénézit.

La FNB a également poussé pour que des accords bilatéraux soient obtenus avec les clients de la France de manière à pouvoir exporter des animaux issus de zones vaccinales. Un consensus a récemment été trouvé avec les Italiens. Des discussions seraient en cours avec l’Espagne.