Accès au contenu
Croissance de l’herbe

Raisonner son apport minéral

La Chambre d’agriculture de la Loire et Loire conseil élevage proposent un suivi hebdomadaire de la croissance de l’herbe pour aider les éleveurs ligériens à bien maîtriser le pâturage et la récolte de l’herbe. Voici le bulletin du 10 juin.

Par Augustin Gravier, Chambre d’agriculture de la Loire Stéphane Laurent, Loire conseil élevage
Raisonner son apport minéral
AdobeStock

Conseil de fertilisation

  • Lisier : il est trop tard pour apporter du lisier pour la plupart des prairies. Sinon, il est à privilégier sur des prairies de graminées pures non/peu remontantes en épi (dactyle) pour viser une coupe de foin/regain. L’apport se fait sous condition de pluie et d’hygrométrie au sol suffisantes.
  • Apport minéral : l’apport de fertilisation hors  azote minéral est possible et conseillé pour les prairies de légumineuses pures/fortement dominantes. 
     

Les sommes de températures depuis le 1er février et le cumul pluviométrique sur le mois de juin dans le département sont les suivantes (source Infoclimat / Météo France au 07/06/2025) : 

- Chalmazel, 852°C, 43,1 mm ;

- Noirétable, 1125°C, 35,4 mm ;

- Saint-Sauveur-en-Rue, 1144°C, 54,4mm ;

- Violay, 1161°C, 54,4mm ;

- Chazelles-sur-Lyon, 1230°C, 64,8mm ;

- Fourneaux, 1305°C, 56,1mm ;

- La Valla-en-Gier, 1263°C, 49,5 mm ;

- Panissières, 1270°C, 60,2 mm ;

- Saint-Georges-en-Couzan, 1161°C, 43,3 mm ;

- Arthun, 1247°C, 25,8 mm ;

- Balbigny, 1312°C, 59,5 mm ;

- Perreux, 1398°C, 31,8 mm ;

- Pélussin, 1409°C, 51,3 mm ;

- Savigneux, 1261°C, 52,5 mm ;

- Veauchette, 1296°C, 43,4 mm.

 

Suivi de la croissance de l’herbe dans plusieurs exploitations du département (hauteur en cm et croissance en kg de matière sèche/ha/jour) : 

- Saint-Héand (575 m) : 8,0 cm ; 42,3 kg ;

- Soleymieux (630 m) : 8,3 cm ; 37,4 kg ;

- Périgneux (680 m) : 8,2 cm ; 29,3kg ;

- Essertines-en-Chatelneuf (800 m) : 7,6 cm ; 12,3 kg ;

- Saint-Bonnet-le-Courreau (1 070 m) : 7,2 cm ; 20,1 kg ;

- Champoly (660 m) : 7,6 cm ; 12,3 kg ;

- Vézelin-sur-Loire (450 m) : 7,1 cm ; 22,2 kg ;

- Saint-Genest-Malifaux (950 m) : 7,8 cm ; 45,2 kg ;

- Vivans (320 m) : 8,4 cm ; 24,9 kg ;

- Perreux (lycée de Chervé) : 9,2 cm ; 30,6 kg ;

- Saint-Marcel-de-Félines (490 m) : 8,4 cm ; 76,1 kg ;

-Lay (430 m) : 7 cm ; 50,7 kg ; 

- Violay (700 m) : 12,2 cm ; 85,6 kg ; 

- Violay (720 m) : 10,6 cm ; 49 kg ; 

- Bussières (650 m) : 14,2 cm ; 135,4 kg ; 

- Sauvain (980 m) : 7,4 cm ; 37,1 kg.

- Chalmazel, 813°C, 11,8 mm ;

- Noirétable, 1 020°C, 70 mm ;

- Saint-Sauveur-en-Rue, 1 038°C, 81,1 mm ;

- Violay, 1 053°C, 118,4 mm ;

- Chazelles-sur-Lyon, 1 117°C, 81,7 mm ;

- Fourneaux, 1 192°C, 73,9 mm ;

- La Valla-en-Gier, 1 151°C, 86,6 mm ;

- Panissières, 1 159°C, 113,1 mm ;

- Saint-Georges-en-Couzan, 1 055°C, 110,7 mm ;

- Arthun, 1 136°C, 40,8 mm ;

- Balbigny, 1 200°C, 75 mm ;

- Perreux, 1 268°C, 43,7 mm ;

- Nandax, 1 213°C, 71 mm ;

- Pélussin, 1 293°C, 78,3 mm ;

- Savigneux, 1 150°C, 63,2 mm ;

- Veauchette, 1 181°C, 74,6 mm.

Suivi de la croissance de l’herbe dans plusieurs exploitations du département (hauteur en cm et croissance en kg de matière sèche/ha/jour) :

- Saint-Héand (575 m) : 8,2 cm ; 37,4 kg ;

- Périgneux (680 m) : 9,7 cm ; 52,8 kg ;

- Essertines-en-Chatelneuf (800 m) : 8,6 cm ; 28,9 kg ;

- Saint-Bonnet-le-Courreau (1 070 m) : 8,3 cm ; 34 kg ;

- Champoly (660 m) : 7,8 cm ; 28,2 kg ;

- Vézelin-sur-Loire (450 m) : 8,3 cm ; 27,3 kg ;

- Saint-Genest-Malifaux (950 m) : 10,0 cm ; 49,6 kg ;

- Vivans (320 m) : 8,5 cm ; 27,2 kg ;

- Perreux (lycée de Chervé) : 10,7 cm ; 125 kg ;

- Lay (430 m) : 6 cm ; 67,2 kg ;

- Saint-Marcel-de-Félines (490 m) : 8,4 cm ; 67,2 kg ;

- Violay (700 m) : 10,5 cm ; 54,4 kg ;

- Violay (720 m) : 9,9 cm ; 74,3 kg ;

- Violay (850 m) : 9,8 cm ; 46,9 kg.

Du côté de la technique 

Avec la baisse progressive du potentiel de croissance des prairies pâturées, les stocks sur pied bien préparés depuis mi/fin mai deviennent des atouts à intégrer dans le circuit de pâturage. Leur valeur alimentaire reste élevée et leur repousse post-pâturage est intéressante en début d’été. Exploités en pâturage tournant ou dynamique, ils permettent de maintenir un cycle long (28 à 35 jours) tout en assurant l’appétence de la ration. 

Les températures augmentent ? Quatre fondamentaux sont à sécuriser en cas de pâturage en conditions chaudes : 

- eau : accès rapide à une eau propre, fraîche, renouvelée, idéalement à moins de 200 mètres des animaux, avec un nombre de places suffisant pour éviter stress et compétition ;

- abreuvement de qualité : l’entretien des points d’eau est essentiel pour stimuler l’ingestion, limiter les baisses de production et prévenir les risques sanitaires (listeria, salmonelles, e.coli) ;

- herbe appétente : favoriser des prairies feuillues et riches en légumineuses, même en quantités limitées ; adapter la durée de pâturage ou passer en pâturage de nuit ;

- minéraux et sel : à distribuer systématiquement, notamment en période de forte chaleur, où la teneur de l’herbe en minéraux chute ;

Anticiper le repos estival des prairies

Les fortes chaleurs post-floraison fragilisent les prairies et génèrent plusieurs risques : les sols nus provoquent l’échauffement des sols (>45°C), détruisent des espèces et entraînent le salissement des prairies. 

Le surpâturage fragilise certaines graines et graminées et le reprise post sécheresse canicule s’avérera plus difficile. Les zones de passage / couchage des animaux est aussi plus fragile, favorisant le développement d’adventices, ce qui, à terme, entraînera une baisse de productivité alimentaire des prairies. 

Sans repos estival adapté, les pertes de rendement à l’automne et au printemps suivant peuvent dépasser -50 %. Selon les prairies et le contexte pédoclimatique, une mise au repos complète (arrêt pâturage et fauche) est fortement conseillée pour préserver le potentiel fourrager à moyen terme (campagne de pâturage de l’automne 2025 et du printemps 2026).

Les bulletins précédents

Pour retrouver les bulletins édités les semaines précédentes, c'est par ici.